Performance des panneaux IBC en conditions de faible luminosité
Les modules IBC se distinguent par leur capacité à produire efficacement même en faible luminosité, grâce à une conception optimisée et une excellente réponse spectrale.
Maysun Solar
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La production d’un système photovoltaïque ne se limite pas aux heures de fort ensoleillement. Le matin, le soir, l’hiver ou les journées nuageuses représentent une part importante du fonctionnement annuel, notamment dans le nord de l’Italie ou les zones à faible ensoleillement. La capacité d’un panneau à produire sous faible luminosité impacte directement le rendement global et le retour sur investissement.
Trois facteurs sont essentiels. D’abord, la conception de la cellule : les grilles métalliques des panneaux classiques réduisent la captation lumineuse. Les modules IBC déplacent les contacts à l’arrière, supprimant les ombrages frontaux et améliorant l’absorption.
Ensuite, la réponse au spectre lumineux et aux faibles intensités : entre 200 et 600 W/m², les modules efficaces démarrent plus tôt et conservent une production stable.
Enfin, l’adaptabilité environnementale : un faible coefficient de température, comme -0,29 %/°C pour l’IBC, permet de mieux maintenir la puissance par temps froid. De plus, une bonne captation de la lumière diffuse garantit une production stable en conditions nuageuses.
Les performances en faible luminosité sont le reflet d’une combinaison réussie entre structure, réponse spectrale et adaptation environnementale.
Comment les modules IBC produisent efficacement en faible luminosité ?
En faible luminosité, la production dépend de la captation de lumière disponible et de la rapidité de réponse électrique. Les modules IBC, sans grille frontale, offrent une surface de réception plus large et optimisent l’absorption des photons, notamment par faible ensoleillement ou lumière diffuse.
Ils présentent également une excellente réponse spectrale : à 200 W/m², ils conservent plus de 85 % de leur puissance, prolongeant les heures de production le matin, le soir ou par temps couvert.
Leur coefficient thermique de -0,29 %/°C assure une meilleure stabilité en conditions froides, typiques de l’hiver ou du lever du jour. De plus, grâce à l’utilisation de matériaux très transmissifs et réflecteurs, ils captent efficacement la lumière diffuse, limitant les pertes liées à la météo.
Ainsi, la performance des IBC repose sur une synergie entre structure optimisée, matériaux avancés et réponse adaptée à l’environnement.
Différences de production entre les technologies en conditions de faible éclairement
Sous faible éclairement (200–600 W/m²), les écarts entre technologies deviennent significatifs. Les PERC nécessitent plus de 300 W/m² pour produire de manière stable, avec une forte baisse à l’aube ou par temps couvert.
Les HJT réagissent mieux grâce à leur passivation, mais peuvent présenter un léger retard d’activation ou des fluctuations en conditions extrêmes.
Les TOPCon, avec une meilleure passivation frontale, surpassent les PERC, mais certains modèles restent sensibles aux basses températures ou à très faible irradiance.
Les IBC se distinguent clairement : sans grille frontale, avec une réponse spectrale étendue et un chemin de courant optimisé, ils démarrent plus tôt, produisent davantage et conservent une puissance stable même par ombrage ou faible lumière.
Dans les grandes installations bifaciales, les TOPCon conservent un avantage. Mais dans les systèmes distribués où la réponse frontale prime – comme sur toiture commerciale – les IBC offrent des résultats plus constants et fiables.
Scénarios d’application typiques des modules IBC
Les modules IBC révèlent tout leur potentiel dans les environnements complexes : toitures partiellement ombragées, zones urbaines denses, régions à faible ensoleillement hivernal (comme le nord de l’Italie ou les Alpes) ou projets à contraintes architecturales élevées (BIPV, carports). Leur structure sans ombrage frontal et leur large réponse spectrale permettent une mise en route plus rapide et une production plus stable en conditions variables.
Dans les régions à moins de 3 h d’ensoleillement moyen par jour en hiver, ils peuvent produire 3 à 5 % d’énergie de plus que des modules PERC équivalents. Cet écart, marginal au quotidien, devient significatif à l’échelle annuelle, surtout pour les projets à prix d’achat garanti ou autoconsommation optimisée.
La performance réelle d’un module ne se mesure plus à son rendement de crête, mais à sa capacité à produire dans des conditions imparfaites. Grâce à leur structure optimisée, les modules IBC captent mieux la lumière diffuse, démarrent plus tôt et maintiennent une production stable – un atout décisif pour les installations photovoltaïques d’entreprise exigeantes.
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