On présente souvent le bi-verre comme un atout pour le gain d’albédo. Mais si ce choix n’était pas stratégique, mais une nécessité technique pour fiabiliser une technologie ? C’est le cœur du débat entre le standard TOPCon et le HPBC 2.0 de LONGi.
- Le Bi-verre : La contrainte du TOPCon, pas un choix
Le point de départ du débat est une faiblesse documentée de la technologie TOPCon : une vulnérabilité à la dégradation lorsqu’elle est exposée à la chaleur, à l’humidité et aux rayons UV. Des publications de PV Magazine et PVTech ont rapporté que cette technologie pouvait subir une « dégradation significative » lors de tests de chaleur humide.
Pour contrer ce risque, la solution de l’industrie a été “d’enfermer” la cellule. L’utilisation d’une structure en double-verre (bi-verre) est devenue « indispensable pour éviter les pertes de puissance et la dégradation ».
Ce n’est donc pas un choix stratégique pour le gain bifacial, mais une contrainte de fiabilité. Cette solution a des conséquences directes :
- Poids : Les modules TOPCon sont plus lourds (ex: 23.5 Kg).
- Robustesse : Ils utilisent deux feuilles de verre plus fines (ex: 2mm+1.6mm ou 2mm+2mm), moins résistantes à l’impact qu’un verre unique épais.
- Scénario 1 : La Toiture (Le fief du Monofacial HPBC 2.0)
Pour la grande majorité des installations (résidentiel et C&I), le gain bifacial est nul. C’est là que le monofacial HPBC 2.0 de LONGi (gamme Hi-MO X10) démontre sa supériorité.
N’ayant pas la vulnérabilité du TOPCon, il n’a pas besoin de bi-verre. Il conserve une construction monofaciale optimisée :
- Robustesse supérieure : Il utilise un verre trempé de 3.2mm. Cela lui permet d’atteindre des certifications extrêmes, comme la résistance à des grêlons de 40 mm (RG4) voire 45 mm.
- Légèreté et installation : Il est plus léger (ex: 21.6 Kg), facilitant la pose et réduisant la charge sur la charpente.
- Gestion thermique : Son backsheet blanc (type Tedlar) réfléchit la chaleur, contrairement au bi-verre qui l’absorbe. Couplé à son excellent coefficient de température (-0.26%/°C), il produit plus dans les conditions réelles d’une toiture en plein été.
- Gestion de l’ombrage : La technologie HPBC 2.0 simule une diode de bypass par cellule. Une feuille sur le module n’éteint qu’une seule cellule, et non un tiers du panneau comme sur un module TOPCon.
Sur une toiture, le monofacial HPBC 2.0 est donc plus léger, plus robuste, chauffe moins et gère mieux l’ombre. Il est techniquement supérieur.
- Scénario 2 : Ombrières et Centrales au Sol (HPBC 2.0 vs TOPCon)
C’est le scénario du bifacial, où le gain d’albédo est recherché. Le marché propose massivement du TOPCon bi-verre.
Mais LONGi propose aussi des modules bi-verre bifaciaux (comme le LR7-54HVD ou le LR7-60HVD), qui utilisent la même technologie de cellule HPBC 2.0.
Ici, la comparaison se fait à construction égale (bi-verre) mais à technologie de cellule différente. Et le HPBC 2.0 conserve ses avantages fondamentaux sur le TOPCon :
- Meilleur coefficient de température (-0.26%/°C contre -0.29% ou -0.30% pour le TOPCon).
- Meilleure dégradation linéaire (0.35% par an contre 0.40% pour le TOPCon).
- Rendement de cellule supérieur grâce à l’absence de grille en face avant, ce qui maximise l’absorption de lumière.
En simulation, le HPBC 2.0 de LONGi produit jusqu’à 8,7% d’électricité en plus que le TOPCon à l’échelle mondiale.
Pour les ombrières ou les centrales au sol, le bi-verre bifacial HPBC 2.0 de LONGi est donc une solution premium qui reste technologiquement supérieure au standard TOPCon.
En définitive, le débat ne se résume pas à “monofacial contre bifacial”, mais à la fiabilité intrinsèque de la cellule. Le TOPCon, en nécessitant une construction bi-verre bifaciale pour assurer sa durabilité, s’impose une solution plus lourde et moins robuste, inadaptée aux toitures.
LONGi, avec son HPBC 2.0, propose une approche plus ingénieuse : un monofacial ultra-robuste et thermiquement supérieur pour les toitures, et une version bi-verre bifaciale qui conserve ses avantages technologiques pour les ombrières et les centrales au sol. Pour l’installateur, le choix doit être guidé par la fiabilité et le scénario d’usage, un terrain où le HPBC 2.0 démontre un avantage décisif.




