Le Français Qair accroît sa présence en Afrique, avec deux centrales solaires hybrides au Tchad

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Après le Maroc et la Tunisie, l’IPP français Qair poursuit son développement sur le continent africain. L’entreprise indique en effet avoir débuté le 16 mai 2025 la construction de deux centrales solaires hybrides avec stockage dans les quartiers de Gassi-Bagoum et Lamadji-Achawail, à N’Djamena, la capitale tchadienne.

Les deux centrales, situées à Gassi-Bagoum et Lamadji-Achawail, présenteront chacune une capacité de 15 MWc appuyée par un système de stockage par batterie de 4 MW/4 MWh. Ensemble, elles produiront 65 GWh d’électricité par an. Dotées de près de 48 500 modules photovoltaïques de dernière génération avec trackers, les installations disposent chacune d’une fonctionnalité de redémarrage autonome en cas de coupure (« blackstart »), au bénéfice des quartiers avoisinants.

Confronté à de nombreux délestages et coupures d’électricité, le pays présente l’un des plus faibles taux d’électrification du continent : 12 % en 2023 selon la Banque mondiale, et moins de 50 % en zone urbaine. Développée dans le cadre d’un contrat BOOT (Build, Own, Operate, Transfer) de 20 ans, la propriété sera transférée pour une somme symbolique à l’État tchadien à l’issue de cette période, renforçant ainsi la souveraineté du pays sur ses ressources énergétiques.

Projets également approuvés au Maroc

Avec 1,7 GW de capacité en exploitation ou en construction, Qair développe actuellement un portefeuille de 34 GW dans 20 pays à travers l’Europe, l’Amérique latine et l’Afrique. Les projets de Gassi et Lamadji s’inscrivent ainsi dans son ambition de devenir l’un des acteurs majeurs de la transition énergétique en Afrique. Qair est actif dans plusieurs pays – notamment en Tunisie, au Maroc, au Burkina Faso, à l’île Maurice et aux Seychelles – avec un portefeuille de projets de 2 GW englobant des technologies solaires, éoliennes et hybrides, adaptées aux spécificités de chaque région.

Il y a moins d’un mois, l’entreprise a obtenu les premières autorisations pour ses projets éolien de Tétouan et solaire de Tiznit au Maroc : le parc éolien de Tétouan, dont la mise en service est prévue pour 2029, produira 390 GWh par an. Le projet solaire de Tiznit, quant à lui, sera mis en service fin 2027 et générera 115 GWh par an.

Les deux projets ont été approuvés par le ministère de la Transition énergétique et du développement durable dans le cadre de la Loi 13-09, pilier central de la stratégie marocaine visant à ouvrir le secteur des énergies renouvelables aux investissements privés. L’introduction récente d’un cadre tarifaire pour l’accès au réseau moyenne tension marque un tournant, en instaurant un environnement plus transparent et prévisible pour l’approvisionnement industriel en électricité verte. « La clarté réglementaire et la vision énergétique ambitieuse du Maroc ouvrent de réelles opportunités aux producteurs indépendants comme Qair pour générer de la valeur sur le long terme, a déclaré Wahba Zniber, directeur général de Qair Maroc. Avec ces autorisations de grande envergure, nous entamons un nouveau chapitre – en nous appuyant sur une décennie d’expérience dans l’autoconsommation pour maintenant répondre aux besoins industriels à plus grande échelle ».

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