Retour d’expérience : un groupe électro-hydrogène utilisé sur le chantier de la centrale solaire d’Amilly

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Avant de pouvoir produire de l’électricité par elles-mêmes, les centrales photovoltaïques et notamment les base-vies du chantier ont besoin d’une électrification temporaire. Généralement assurée par un raccordement provisoire au réseau Enedis, cette alimentation est portée par un générateur diesel pour les sites isolés et coupés du réseau.

Entre avril 2024 et janvier 2025, le développeur solaire Urbasolar a voulu tester une nouvelle solution. Il a donc installé un générateur à hydrogène pour alimenter la base vie du chantier de sa centrale solaire de 10 MWc située à Amilly.

Le générateur à hydrogène GEH2.

Image : Urbasolar

Pour cela, un générateur GEH2 d’Eodev loué chez Eneria a été installé en périphérie proche du chantier d’Amilly. D’une puissance de 110 kW, ce groupe convertit de l’hydrogène vert fourni en bombonnes et l’oxygène issu de l’air en électricité. Au total, 300 kilogrammes d’hydrogène ont été consommés pour produire un total de 5600kWh générés. Urbasolar indique que les émissions de CO2 se sont élevées à 1860 kg CO2 eq avec le démonstrateur GEH2, contre 3760 kg CO2 eq pour un générateur GNR (Gazole Non Routier) vs. Le calcul a été effectué sur la durée de vie totale prenant en compte l’amortissement du générateur sur la durée d’usage du chantier, les émissions liées à la production du carburant, du transport et l’installation du générateur et du carburant. qu’aucun gaz à effet de serre n’a été produit pendant l’utilisation du générateur

« Le fonctionnement du générateur GEH2 est similaire à celui d’un groupe électrogène classique, avec des opérations de démarrage et d’arrêt identiques, décrit Arthur Guillot, chef de projet construction sur le site. Il faut néanmoins anticiper la logistique supplémentaire liée à l’approvisionnement en hydrogène, ce qui demande une organisation particulière. L’autonomie sur notre test était autour d’une à trois semaines, et on pourrait l’augmenter en ajoutant davantage de racks sur site. Le côté confort a également été apprécié par les équipes sur chantier, le groupe ne générant aucune nuisance sonore ou olfactive ».

Après cette première expérience d’utilisation d’hydrogène en conditions réelles, et en dépit de ces avantages, notamment en termes de réduction des émissions par rapport à un groupe électrogène au GNR, Urbasolar indique que le raccordement provisoire au réseau électrique reste la solution la plus économique, qui sera privilégiée lors que cela est possible.

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