Mise en service en 2021, la centrale solaire de Marville, d’une puissance de 152 MW, est la seconde plus grande centrale solaire photovoltaïque de France. La partie « Est » est portée par la société allemande Enerparc, avec une construction assurée par Bouygues énergie et services, tandis que la partie « Ouest » est portée par le développeur français TSE, avec une construction assurée par SPIE. Le site valorise un ancien aéroport militaire de l’OTAN utilisé par les Forces Aériennes Canadiennes de 1955 à 1967 et rachetée en 2006 par la Communauté de communes du Pays-de-Montmédy (Meuse). Le site ayant été fortement bombardé en 1917, les premiers travaux ont consisté à identifier des cibles pour dépolluer le terrain. C’est près de 20 000 objets identifiés qui furent extraits dont 433 munitions actives et 126 non actives.
Le parc de 155 hectares se compose de 364 000 panneaux photovoltaïques, dont certains bifaciaux, qui produisent environ 160 GWh/an. Compte-tenu de l’importance du projet, un poste source a été construit pour le raccordement sur le réseau RTE, à 3 kilomètres du site. Le terrain appartenant à la collectivité Pays-de-Montmédy, un partenariat exclusif a été construit avec un bail emphytéotique signé après avoir remporté les appels d’offres de la Commission de régulation d’énergie en 2019.
La mise en service s’est ensuite faite de manière progressive : la moitié Ouest de la centrale développée par TSE a été raccordée en mai 2021, la moitié Est réalisée par Enerparc début septembre 2021. L’investissement de TSE s’est élevé à 65 millions d’euros de financement, dont 57 millions d’euros en dettes et le reste financé en fonds propres par les actionnaires. Toujours selon TSE, les recettes pour la collectivité (loyer & taxes) s’élèvent à un million d’euros par an.
Comme l’indique Enerparc, la période de développement, commencée en 2016, a été l’occasion de concevoir une centrale respectueuse des enjeux de biodiversité observés en évitant toutes les espèces protégées. Les retours d’expérience lui permettent ainsi d’être qualifié par l’Union internationale de Conservation de la nature (UCIN) de « projet de reconversion d’une zone anthropisée plutôt réussi », dans une étude publiée en novembre 2023.
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