Réalisée en plusieurs tranches par l’opérateur Photosol suite à un appel à manifestation d’intérêt, la centrale solaire située sur l’ancienne base aérienne 110 à Creil, dans l’Oise, vise une puissance totale de production de 200 MWc d’ici la fin de l’année, ce qui en fera l’une des plus grandes fermes photovoltaïques de France. En attendant, 75 MWc sont déjà opérationnels, soit près de 40 % de la puissance finale, le site contribuant déjà aux besoins électriques locaux.
Initié en 2019, ce projet s’inscrit dans le cadre du programme « Place au soleil », lancé en juin 2018 par les ministères des Armées et de la Transition écologique pour développer l’énergie solaire. Parmi ses parties prenantes directes, on ne compte pas moins de trois communes, trois EPCI, un établissement foncier, un parc d’activités, une Chambre d’agriculture et même Voies navigables de France (VNF) au travers du projet Magéo.
Un loyer de 68 millions d’euros sur 30 ans
Au départ, la centrale devait s’étendre sur 253 hectares et être équipée de 550 000 panneaux solaires, pour une production de 250 MWC. Mais suite à des études environnementales menées en 2020 et 2021 et après concertation publique, seuls 350 000 modules seront finalement posés sur 147 ha de terrain, Photosol ayant décidé de réduire la puissance du projet pour préserver la biodiversité. À ce titre, une opération de conversion de près de 140 ha de grandes cultures en prairies – en périphérie de l’installation – a été menée en vue de recréer des habitats naturels propices à la faune et à la flore.
À la demande des Architectes des Bâtiments de France (ABF), Photosol a également dû réhabiliter certains bâtiments présents dans le périmètre d’installation, les lieux abritant des vestiges de l’activité de la base aérienne.
La production de la centrale est estimée à 188 GWh par an, soit l’équivalent de la consommation annuelle moyenne de 90 000 habitants. Avec onze points de livraison prévus au total, l’électricité produite alimentera le parc technologique Alata et le hameau du Plessis-Pommeraye, tous deux voisins de la base aérienne.
La centrale a nécessité un investissement de 130 millions d’euros, avec des recettes fiscales pour les collectivités territoriales estimées à 600 000 euros par an. Photosol a obtenu une autorisation d’occupation du domaine public pour trente ans. En échange, la société paie une redevance de 68 millions d’euros à l’État, sous forme de loyer annuel, et se rémunère en vendant l’électricité produite sur le marché.
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