D’après ESS News, pv magazine.
La société espagnole CYMI (Control y Montajes Industriales, du groupe COBRA IS) a mené à bien les essais concernant son système de stockage d’énergie sodium-soufre (NaS). Ce dispositif est un élément clé du projet Integra2H2, qui vise à développer des solutions innovantes pour le stockage d’énergie et la production d’hydrogène vert. Ce projet est mené par la Fondation Ville de l’Énergie (CIUDEN), une organisation dédiée à la recherche et au développement de technologies énergétiques durables.
Le système de batteries NaS est actuellement expérimenté au centre de développement technologique de CIUDEN à Cubillos del Sil, à une température de 305 °C.
La puissance nominale maximale de charge et de décharge des batteries s’établit à 1 MW/750 kW, tandis que l’énergie nominale minimale stockée est de 5,8 MWh. Parmi les tests effectué, les chercheurs ont opéré un démarrage à froid, visant à vérifier le fonctionnement de chaque unité, notamment en ce qui concerne le préchauffage et le contrôle de la température du système de batteries. Des « essais à chaud » de l’ensemble du système ont également été effectués, tout comme des tests de performance.
La technologie NaS s’appuie sur les réactions électrochimiques de charge et de décharge qui se produisent à l’intérieur des batteries. Ces dernières sont constituées d’une électrode négative, ou anode, en sodium fondu (Na), et d’une électrode positive, ou cathode, en soufre fondu (S). Les électrodes sont séparées par une céramique solide, la bêta-alumine de sodium, qui joue le rôle d’électrolyte et ne permet la circulation que des ions sodium dont la charge est positive. La température de la batterie doit être maintenue entre 300 °C et 340 °C. Cette mesure s’avère essentielle pour garantir que les électrodes demeurent dans un état de fusion stable, condition préalable à l’efficacité du système. Cette configuration nécessite l’utilisation de réchauffeurs distincts pour chaque zone. Les principaux avantages de cette technologie sont sa capacité de stockage élevée, sa longue durée de vie, sa résistance aux températures élevées, un coût réduit du sulfure de sodium et la disponibilité des matières premières nécessaires à la fabrication de ces systèmes.
Dans le cadre d’un processus d’appel d’offres, le projet a été attribué à CYMI, avec un budget de base s’élevant à 4,84 millions d’euros (5,65 millions dollars américains). La fabrication des batteries a été confiée à la société japonaise NGK, tandis que la distribution en Europe est assurée par la société allemande BASF.
L’installation CIUDEN, en synergie avec d’autres systèmes de stockage d’énergie, est conçue pour stocker l’énergie renouvelable issue d’une centrale solaire de 2,1 MWc. Elle est également destinée à alimenter deux électrolyseurs : un système à membrane polymère et une cellule d’électrolyse à oxyde solide à haute température. Ces électrolyseurs sont dédiés à la production d’hydrogène vert.
En février, Norvento Enerxía a initié la mise en service d’un système de stockage d’énergie électrochimique de 600 kVA et 1,33 MWh, lequel a été fourni à CIUDEN.
Le projet de production d’hydrogène vert et de stockage d’énergie de la Fondation Ciudad de la Energía, filiale du ministère de la Transition écologique et du Défi démographique, est soutenu par le plan de relance, de transformation et de résilience de l’Union européenne et Next Generation EU. Le projet a pour objectif de générer des données techniques à l’échelle industrielle concernant les diverses technologies en vue de déterminer leurs conditions de fonctionnement optimales et de promouvoir la décarbonisation du secteur industriel.
Traduit par Marie Beyer.
Ce contenu est protégé par un copyright et vous ne pouvez pas le réutiliser sans permission. Si vous souhaitez collaborer avec nous et réutiliser notre contenu, merci de contacter notre équipe éditoriale à l’adresse suivante: editors@pv-magazine.com.
En transmettant ce formulaire vous acceptez que pv magazine utilise vos données dans le but de publier votre commentaire.
Vos données personnelles seront uniquement divulguées ou transmises à des tierces parties dans une optique de filtre anti-spams ou si elles s’avèrent nécessaires à la maintenance technique du site web. Un transfert de vos données à des tierces parties pour toute autre raison ne pourra se faire que s’il est justifié par la législation relative à la protection des données, ou dans le cas où pv magazine y est légalement obligé.
Vous pouvez révoquer ce consentement à tout moment avec effet futur, auquel cas vos données personnelles seront immédiatement supprimées. Dans le cas contraire, vos données seront supprimées une fois que pv magazine aura traité votre requête ou lorsque le but du stockage des données est atteint.
Pour de plus amples informations sur la confidentialité des données, veuillez consulter notre Politique de Protection des Données.