D’après pv magazine International
Les onduleurs chinois dans les petites centrales photovoltaïques représenteraint une menace potentielle pour la sécurité de la République tchèque, selon l’Agence nationale pour la cybersécurité et la sécurité de l’information (Núkib). Un communiqué publié par l’agence indique que 95 % à 99 % des onduleurs solaires utilisés dans les petites installations photovoltaïques en Tchéquie proviennent de Chine, ajoutant que le matériel et les logiciels de ces installations sont généralement d’origine chinoise.
Cette annonce fait écho aux mises en garde faites plus tôt cette année par le syndicat européen SolarPower Europe a publié un rapport sur les préoccupations liées à la cybersécurité des installations solaires dans l’Union européenne. Depuis, le gouvernement néerlandais a déclaré rester vigilant face aux menaces potentielles liées aux onduleurs solaires, tandis que la Lituanie a déjà interdit l’accès à distance des fournisseurs chinois aux systèmes de gestion des installations solaires, éoliennes et de stockage.
Le rapport de Núkib souligne l’existence de risques liés à la protection des données et, dans les cas extrêmes, à des manipulations à distance. Il précise également que les onduleurs peuvent être vulnérables aux cybermenaces via la collecte et l’utilisation abusive de données utilisateur, ainsi que par la possibilité d’applications malveillantes ou de mises à jour de firmware compromettantes. Le communiqué mentionne également l’environnement législatif actuel entre le gouvernement chinois et les entreprises chinoises comme un motif de préoccupation. Il affirme que, la législation chinoise imposant la coopération des entreprises avec l’État, si la Chine souhaitait déstabiliser le réseau électrique tchèque via ses fournisseurs, elle en aurait presque certainement la capacité.
L’agence estime que la République tchèque devrait agir de manière proactive et veiller à ce que les onduleurs chinois ne deviennent pas le choix par défaut pour les consommateurs. Elle suggère aussi que la garantie conditionnelle d’un onduleur pourrait être modifiée, en liant sa connexion non pas à un enregistreur de données chinois mais à un enregistreur européen, tout en précisant que la légalité et la faisabilité d’une telle mesure devraient être évaluées par les institutions tchèques et européennes compétentes.
La déclaration de Núkib sur les onduleurs solaires s’inscrit dans une série de recommandations plus larges visant à réduire la dépendance aux serveurs chinois. Elle a demandé aux organisations d’infrastructures critiques d’éviter d’utiliser des technologies chinoises ou de transférer des données vers des serveurs situés en Chine. L’agence a également identifié d’autres produits à haut risque, en plus des onduleurs solaires, notamment les véhicules électriques, les smartphones, les grands modèles de langage (LLM) et les technologies médicales.
Jan Krčmář, directeur exécutif de l’association solaire tchèque Solární Asociace, a déclaré à pv magazine que, bien que toute initiative visant à améliorer la cybersécurité doive être vue positivement, « nous devons être conscients du fait que, en tant que société, nous dépendons presque partout des importations en provenance de Chine ».
« Si nous voulons résoudre cette situation de manière systématique, nous devons encourager la production en Europe, a-t-il ajouté. Mais la République tchèque, en particulier, doit commencer par faire le ménage chez elle. Par exemple, Fronius essaie depuis des années d’agrandir ses installations de production dans le sud du pays, mais se heurte à des problèmes d’autorisation. » « Si nous ne pouvons pas construire ou agrandir d’usines, d’infrastructures de transport ou, surtout, de nouvelles sources d’énergie renouvelable bon marché à cause des problèmes de permis et de l’opposition locale, nous ne pouvons pas, en même temps, nous plaindre de notre dépendance à la Chine », conclut Jan Krčmář.
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