La feuille de route qui définit les grandes orientations énergétiques de la France pour 2035 sera adoptée par décret par « souci d’efficacité » et non pas par la loi pour éviter une « guerre de religion » entre pro-nucléaire et pro-renouvelables. Le Syndicat des énergies renouvelables (SER) et les associations environnementales regrettent ce passage en force et l’absence de débat parlementaire.
Des organisations écologistes estiment que le Premier ministre est passé à côté du sujet de la planification écologique dans son discours de politique générale et lui reprochent de faire la part belle au nucléaire et d’oublier le potentiel des énergies renouvelables dans la stratégie française de décarbonation.
Suite à la mobilisation des acteurs des renouvelables, le projet de loi ne comprend plus aucun objectif chiffré concernant la programmation des énergies. Jules Nyssen, Président du SER, espère que « cela permettra de rééquilibrer cette partie programmatique qui devrait s’appuyer sur un trépied : baisse de la consommation, renouvelables et nucléaire ».
En accord avec sa politique de dé-carbonation centrée sur le nucléaire mais à contre-courant des politiques européennes, le gouvernement a présenté un avant-projet de loi sans objectif chiffré sur le développement et l’intégration des énergies renouvelables dans le bouquet énergétique français.
Si Bruno le Maire assure que le rattachement de l’énergie, portefeuille auparavant dévolu à la ministre Agnès Pannier-Runacher, va permettre de donner « un nouvel élan » à la décarbonation de la France pour 2040, les acteurs des renouvelables craignent pour la future politique de développement des énergies renouvelables.
La production issue de l’énergie photovoltaïque s’est élevée à 7 193 GWh, soit une hausse de 12,2 % par rapport à l’année 2022. Selon le gestionnaire Elia, il devient de plus en plus courant que la moitié de la consommation belge soit couverte par les EnR : en 2023, c’était le cas dans 12,5 % du temps, soit le triple de l’année 2022.
Le gouvernement français a dévoilé sa « Stratégie française pour l’énergie et le climat » (SFEC), visant à sortir des énergies fossiles en 2050. Le document, soumis à consultation publique jusqu’au 15 décembre, confirme l’objectif de 100 GW de photovoltaïque dans sa fourchette haute en 2030, correspondent à une cadence de 7 GW par an de nouveaux projets raccordés. Des ambitions a minima pour l’association écologiste Greenpeace.
Le Parlement européen a adopté la position de sa Commission de l’industrie, de la recherche et de l’énergie sur le projet ce mardi 21 novembre. Les discussions avec les Etats membres devraient débuter à partir du 7 décembre, sachant que les législateurs espèrent une adoption du texte avant les élections européennes de juin 2024.
RTE a présenté le 20 septembre une mise à jour de son rapport « Futurs énergétiques 2050 » pour la période 2023-2035. Le gestionnaire du réseau confirme sa vision d’un mix de production composé de nucléaire et des renouvelables, lesquelles doivent faire l’objet d’un développement immédiat et massif. Pour le solaire, RTE estime que le rythme de 7 GW de nouvelles capacités par an serait “souhaitable”.
Alors que le président de RTE, Xavier Piechaczyk, affirmait encore samedi dernier qu’il ne faut pas opposer le nucléaire aux énergies renouvelables, le groupe de scientifique opposé aux nouvelles installations nucléaires a organisé une conférence de presse à l’Assemblée nationale pour ouvrir le débat sur les nouveaux réacteurs et sur le bouquet énergétique français.
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