Corsica Sole inaugure une centrale de 10 MW en autoconsommation sur un site classé Seveso

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À Château-Arnoux-Saint-Auban, dans la région Alpes-de-Haute-Provence, l’usine d’Arkema qui accueille la centrale produit un solvant chloré trichloroéthane (T111), permettant de fabriquer des gaz fluorés, des hydrofluorocarbures et des polymères fluorés. Son site est classé « Seveso », c´est-à-dire que c´est un site très pollué et dangereux.

Pour construire la centrale de 10 MW, le développeur du projet Corsica Sole a dû prendre plusieurs précautions. « Le sol étant pollué depuis plus de 50 ans, il était impossible de le percer pour ne pas faire remonter de matériaux ou de gaz dangereux. Il a donc fallu installer des blocs de béton pour y ancrer les panneaux », explique Michael Coudyser, un des trois fondateurs de la société.

Du côté du chantier, les ouvriers ont dû suivre une formation sur les dangers. Équipés de masques et de détecteurs en permanence, ils ne pouvaient suivre qu’un parcours particulier sur ce chantier clos.

Pour le matériel, il n’y a pas eu de spécificité particulière. Le choix s’est porté sur des panneaux Sunpower, très performants par rapport à la corrosion.

Nécessitant un investissement de 13 millions d’euros, la centrale a été mise en service en novembre 2018. Dotée de 22 000 panneaux, elle produira 19 GWh par an et alimentera les ateliers de l’usine.

Expérience insulaire

Originaire de Corse, Corsica Sole a l’habitude des projets sortant du cadre « classique ».

« Nous sommes habitués aux problématiques insulaires, nous devons innover », déclare Michael Coudyser. Sa société se dédie à 100 % à l’énergie solaire, et depuis quelques années également au stockage. « Dès 2015, nous avons proposé un système solaire avec stockage de 4 MWh, c’était déjà une capacité énorme en 2015 », déclare-t-il. Depuis, la société élabore de nouveaux systèmes de management de l’énergie et vient notamment de participer à un appel d’offres dédié uniquement au stockage d’énergie pour la Corse et l’Île de la Réunion ou encore d’ouvrir sa filiale Driv’Éco qui propose des solutions de recharge pour véhicules électriques.

La société mettra 30 MW de projets en construction en 2020. Son objectif est d’atteindre le gigawatt d’ici 10 ans : en Corse, en France continentale, et à l’international.

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