Hydro-Québec construira deux centrales solaires en 2020

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Le producteur et distributeur d’électricité québécois avait déjà mis en place, en 2017, près de 80 panneaux photovoltaïques (20 kWc) dans une communauté éloignée à Nunavik, dans le nord du Québec. L’opération avait là pour but de réduire l’utilisation de la centrale thermique qui alimente la communauté en réseau autonome. Avec les centrales de La Prairie et de Varennes, l’expérience est différente : Hydro-Québec souhaite « mener les essais nécessaires pour déterminer si l’énergie solaire est bien adaptée au Québec de même qu’au contexte d’Hydro-Québec et si nous devons la considérer pour combler d’éventuels besoins à venir », explique David Murray, le chef de l’exploitation et président d’Hydro-Québec Production, à pv magazine.

Cumulant une capacité de 10 MWc, la construction des centrales devrait commencer au printemps pour une mise en service à l’automne prochain.

De même, Josée Pilon, chef de planification des projets de production d’Hydro-Québec, précise qu’il s’agit de pouvoir « s’approprier la technologie photovoltaïque ainsi que d’identifier les opportunités et les enjeux liés à cette filière dans un contexte québécois. Ce projet nous permettra de nous positionner quant à la complémentarité de cette source d’énergie avec notre parc de production actuel et contribuera, au cours des prochaines années, à l’élaboration des prochaines stratégies de développement de l’entreprise. »

Le projet permettra ainsi à la fois d’examiner la pertinence de l’énergie solaire sur ce territoire à dominante hydroélectrique et de comparer la performance de différentes technologies afin d’identifier les configurations les mieux adaptées aux conditions climatiques du Québec : la centrale de Varennes comportera des panneaux monofaces et bifaces, ainsi que des supports fixes et des suiveurs à un axe. La centrale de La Prairie sera, quant à elle, équipée de panneaux bifaces qui permettront « d’améliorer la performance de notre installation et de quantifier les gains de productivité. De plus, il est prévu d’ajouter un système de stockage à la centrale afin d’augmenter la flexibilité de notre installation », précise Josée Pilon.

Par ailleurs, l’expertise des spécialistes du centre de recherche d’Hydro-Québec sera mise à contribution pour l’analyse des données recueillies.

« Nous voulons mettre à l’essai cette source d’énergie renouvelable en complémentarité avec les autres sources disponibles et évaluer son comportement sur le réseau de transport et la gestion du parc de production actuel », ajoute David Murray.

Hydro-Québec précise également que la dimension québécoise ne joue pas seulement un rôle lors de la production d’électricité, mais également sur toute la chaîne de valeur, ainsi « des entreprises québécoises seront au cœur de la réalisation du projet. L’entrepreneur retenu pour la construction de ces centrales est Borea, une filiale de Pomerleau. De plus, des panneaux québécois, de l’entreprise Stace, installée à Trois-Rivières, seront intégrés à la centrale sur le site de La Citière », souligne David Murray.

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