Construire une installation solaire revient moins cher que d’exploiter une centrale au charbon

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D’après pv magazine USA

Le solaire et l’éolien sont les sources d’électricité les plus économiques, selon la plus récente comparaison du coût actualisé de l’énergie (Levelized cost of energy, LCOE), publiée par la banque d’affaires Lazard. Le rapport comprend une analyse comparative du coût actualisé de l’énergie, exprimé en $ par mégawattheure, pour différentes technologies de production, en tenant compte de plusieurs paramètres comme les aides fiscales fédérales américaines, les prix du carburant, la tarification du carbone ou encore les coûts du capital. Ce prix est compris dans une fourchette, en fonction des paramètres appliqués.

Ainsi, dans une comparaison de base, c’est-à-dire sans tenir compte des subventions, des prix du carburant ou de la tarification du carbone, le solaire à grande échelle, à la fois le silicium à couche mince et cristallin, ainsi que l’éolien, ont le LCOE le plus bas de toutes les sources considérées. Le PV au silicium cristallin à grande échelle coûte entre 31 $ et 42 $ / MWh, tandis que le PV à couche mince à grande échelle varie de 29 $ à 38 $ / MWh. L’éolien enregistre le LCOE le plus bas, avec un prix plancher de 26 $, allant jusqu’à 54 $ / MWh.

À titre de comparaison, selon ces mêmes critères, le prix du gaz se situe entre 151 $ et 198 $ / MWh, le nucléaire est de 129 $ à 198 $ / MWh, le charbon entre 65 $ et 159 $ / MWh et le gaz à cycle combiné de 44 $ à 73 $ / MWh.

Cependant, en dehors du PV à grande échelle, le solaire résidentiel, commercial et industriel (C&I) et le solaire communautaire enregistrent tous des gammes de prix beaucoup plus élevées. Pour autant, leur surcoût est surtout dû au fait que ces types d’installations n’ont pas les mêmes effets d’échelle que les actifs solaires ou fossiles de plus grande taille, ce qui signifie que les coûts de construction sont beaucoup plus élevés par MWh.

En prenant en compte, cette fois, les subventions fiscales fédérales, le photovoltaïque sur toiture coûte 135 $ à 205 $ / MWh, le PC commercial et industriel de 66 $ à 161 $ / MWh et les installations communautaires de 60 $ à 90 $, ce qui n’est pas beaucoup plus bas que le LCOE sans subvention, de 63 $ à 94 $.

Coûts de fonctionnement

Plus intéressant encore, les chiffres les plus révélateurs proviennent des comparaisons entre le coût de construction des nouvelles installations d’énergies renouvelables et l’exploitation des centrales fossiles et nucléaires existantes. Le seul type de nouvel actif renouvelable à avoir un LCOE par MWh plus élevé que l’exploitation du charbon est l’éolien terrestre non subventionné : si la fourchette haute du LCOE de l’éolien terrestre non subventionné est supérieure à celle du LCOE de l’exploitation du charbon, la fourchette basse favorise en revanche l’éolien, dont le LCOE le plus bas se situe à 26 $ / MWh, contre 34 $ / MWh pour le charbon.

En ce qui concerne l’énergie solaire, les nouveaux projets non subventionnés à grande échelle se situent dans une fourchette de LCOE de 29 $ à 38 $ / MWh. Le charbon se situe lui entre 34 $ et 48 $ / MWH, le nucléaire de 25 $ à 32 $ / MWH et le gaz de 23 $ à 32 $ / MWH. Mais une fois les subventions prises en compte, l’énergie solaire à grande échelle devient beaucoup plus compétitive, avec un LCOE de 24 $ à 32 $ / MWh.

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