Pompili confirme le projet de loi « climat et résilience » pour le 10 février

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Annoncé en Conseil des ministres mercredi dernier, et fruit de la Convention citoyenne pour le climat (CCC), le projet de loi visant à inscrire la préservation de la diversité biologique et la lutte contre le dérèglement climatique dans la Constitution (dans l’article 1er) sera bien soumis à référendum, a également confirmé Barbara Pompili. Au-delà de l’engagement pris par le Président de la République, la ministre estime qu’« un référendum sur ce texte, c’est également l’opportunité d’un débat national pour mieux nous rassembler, au- delà des clivages politiques, pour dire un grand oui à l’écologie. Je ne doute pas que chacun adhérera à cette très belle ambition ».

« L’autre grande tâche qui attend ce ministère, c’est bien sûr le projet de loi « climat et résilience » – car c’est son nom – qui sera présenté en Conseil des ministres le 10 février », a par ailleurs insisté la ministre de la Transition écologique.

« Ici, il ne s’agit pas seulement de faire entrer l’écologie dans la vie démocratique, mais dans la vie tout court, dans ce qu’elle a de plus ordinaire. Ecoles, services publics, urbanisme, produits de consommation, justice, entreprises… c’est le cœur du modèle français, nos structures et notre culture, que nous transformons. L’ambition de ce texte, c’est d’enclencher, dans tous les domaines, tous les secteurs, les ruptures qui feront de la société française une société écologique », a ajouté la ministre sur ce sujet.

Un texte qui n’accueillera pas la réorganisation d’EDF (le plan dit « Hercule »), a indiqué en outre la ministre. Cette réorganisation « fera l’objet d’un autre texte », a-t-elle indiqué, et les échanges avec la Commission européenne se font sur la base d’un « EDF intégrée » a-t-elle ajouté, lors de la séance de questions/réponses.

Sur la question du nucléaire, la ministre a reconnu « des divergences avec le Président de la République », néanmoins, elle est d’accord avec lui quand il dit que nous avons besoin de nucléaire. « Nous ne pourrons pas nous en passer du jour au lendemain. Il restera très présent dans notre mix énergétique au moins jusqu’en 2035. » Un aveux difficile, visiblement pour l’« anti » historique… De plus, rien ne sera décidé sur un potentiel renouvellement du parc nucléaire avant l’échéance présidentielle en 2022, a indiqué la ministre.

Elle a rappelé que l’axe en matière de nucléaire fixé « dure jusqu’en 2035, avec 50 % de nucléaire à cet horizon ». « Après, nous devons faire un choix entre relancer de nouveaux réacteurs ou laisser vivre ce parc et le remplacer avec des énergies renouvelables ». « Mon travail est de faire en sorte que ces deux options soient étudiées de la manière la plus sérieuse, la plus technique possible ». Et d’ajouter : « Il faut faire d’abord techniquement pour voir si c’est tenable ». Elle signale d’ailleurs que, présenté la semaine prochaine, le « rapport RTE (Gestionnaire du réseau de transport, ndlr) et AIE (Agence internationale de l’énergie) apportera des options techniques. On peut ensuite rentrer dans le débat politique », a elle-précisé.

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