BayWa r.e. publie de premiers résultats sur l’impact environnemental du solaire flottant

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Le développeur de projets de production d’énergie renouvelable BayWa.re, qui détient à ce jour 19 parcs solaires flottants en construction ou en exploitation représentant plus de 300 MWc, a publié les premiers résultats d’études menées sur l’avifaune, la faune piscicole et la qualité de l’eau de deux de ses parcs solaires flottants aux Pays-Bas.

Les “biohuts” pour la faune aquatique

La mise en place d’habitats artificiels (appelés “biohuts”) sous les panneaux est très bénéfique pour les écosystèmes aquatiques. Les premiers relevés effectués par Ecocean sur les 20 biohuts du parc solaire flottant de Bomhofsplas (Pays-Bas – 18 hectares), trois ans après leur installation, montrent une augmentation considérable de la présence de la faune aquatique (invertébrés et poissons).

Les biohuts ont une fonction de pépinière protégeant les petits poissons des prédateurs. Ils servent aussi de frayère pour les poissons et d’habitat pour les micro-organismes et les invertébrés.

Zoom sur le flottant en France

BayWa r.e. travaille actuellement sur deux projets à un stade avancé de développement en France, sur d’anciennes carrières. A Dordives, dans le Loiret, les demandes d’autorisations ont été déposées à l’été 2023 pour un projet d’environ 14 MWc sur un site d’extraction de granulat toujours en activité. A Dompierre-sur-Besbre, BayWa r.e. développe le premier projet photovoltaïque flottant du département de l’Allier sur une ancienne sablière. Les demandes d’autorisation seront déposées fin 2023.

Qualité de l’eau

Sur le même parc solaire flottant de Bomhofsplas, la qualité de l’eau n’a pas varié après l’installation des panneaux solaires. Le contrôle de la qualité de l’eau a été mesuré par l’Université de Groningen sur 10 mois. Ces mesures ont été réalisées à l’aide de capteurs placés à différentes profondeurs en eau libre et sous les panneaux.

Les niveaux d’oxygène dissous restent, eux aussi, à des niveaux normaux. Les écarts de température sous les panneaux ont même été atténués par rapport à la zone en eau libre. Les températures de la couche d’eau supérieure, en période d’épisode chaud, étaient plus basses sous les panneaux et le refroidissement de l’eau, en période d’épisode froid, se produisait plus lentement également sous les panneaux.

Une présence élevée d’oiseaux

Une première étude sur l’avifaune a été menée sur le parc de Weperpolder aux Pays-Bas. Mis en service en 2018, ce parc de 1,5 hectare est situé à proximité d’une zone naturelle. Les campagnes de recensement avaient pour objectif de mesurer le nombre d’oiseaux et d’oies avant et après la construction du parc solaire flottant.

Les observations indiquent une présence élevée — et comparable à la situation initiale — d’oiseaux et d’oies sur le lac. Certains d’entre eux (les canards et les mouettes) utilisent même les installations photovoltaïques flottantes comme lieu de repos. « Cet effort de recherche permet d’améliorer nos connaissances et le design de nos parcs. Un grand nombre d’articles sont publiés, mais seuls quelques-uns sont basés sur des mesures, des suivis ou des bases scientifiques solides. » explique Constantin Magne, référent solaire flottant chez BayWa r.e. en France.

Cinq études toujours en cours

BayWa r.e. entend poursuivre ses efforts de recherche pour continuer d’enrichir ses connaissances et à mieux intégrer ses futurs projets. Des études sont toujours en cours sur cinq parcs solaires flottants du groupe aux Pays-Bas et en Allemagne. Ces résultats d’étude pourront aider les décideurs publics à mieux comprendre les impacts réels des parcs solaires flottants sur l’environnement et de mieux apprécier l’efficacité des mesures d’évitement, de réduction ou de compensation proposées par les porteurs de projets en fonction du type de plan d’eau. « Ces études contribueront à définir et à mettre en oeuvre des mesures d’évitement et compensation efficaces. Nous avons encore quelques lacunes à combler, notamment dans le domaine de la quantification de la réduction de l’évaporation, qui est un enjeu primordial dans un contexte de tension sur la ressource en eau », conclut Constantin Magne.

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