À Calvisson, ville de 6 000 habitants située au sud-ouest de Nîmes, trois partenaires rassemblent leur énergie pour réaliser une opération d’autoconsommation collective patrimoniale. Mené conjointement par la municipalité, l’association ECDC (Énergie citoyenne de Calvisson) et la coopérative ACTTE (Accélérateur citoyen pour un territoire en transition énergétique), le projet, d’une puissance totale de 240 kW, vise à installer des panneaux photovoltaïques sur le toit de deux bâtiments municipaux, sur une surface équivalente à 2 200 m². Une fois les centrales solaires mises en service, la commune produira sa propre énergie et la consommera dans des bâtiments municipaux (piscine, foyer…), le surplus non-consommé étant revendu à EDF OA.
« L’opération sera conduite en deux temps, précise à pv magazine France Elsa Mellon, chargée par le bureau d’études Enercoop Languedoc-Roussillon d’accompagner le projet. Nous allons commencer par équiper le Centre Technique Municipal et produire de l’électricité en revente totale, en attendant la mise en place d’une deuxième centrale photovoltaïque sur la Maison des sports et des loisirs, qui nécessite au préalable des travaux de consolidation au niveau de la toiture, en partie finançables par l’Europe. De la fusion, à terme, de ces deux installations naîtra l’opération d’autoconsommation collective patrimoniale ».
Un coût global de 320 000 euros
Pour ce faire, les trois personnes morales partenaires de l’opération ont créé une société commerciale, chargée de développer et exploiter les projets photovoltaïques à Calvisson. « Ses statuts, votés en conseil municipal, viennent d’être déposés au registre du commerce, indique Thomas Kreiser, co-président d’ACTTE. En tant que tiers investisseur, cette société sera propriétaire des centrales, la commune lui versant un loyer en échange de ses services, pour pouvoir consommer et revendre une partie de l’électricité produite. » Selon l’étude d’autoconsommation collective réalisée par Enercoop Languedoc-Roussillon, qui permet de budgétiser et modéliser à l’avance la répartition des flux énergétiques, les besoins de la commune pourraient être couverts jusqu’à 40 %.
L’opération d’autoconsommation collective, dont le coût global représente 320 000 euros, est financée par une collecte citoyenne qui a démarré en décembre dernier. Elle bénéficie, en outre, de l’Aide à la mobilisation citoyenne versée par la Conseil régional. Ainsi, pour chaque euro investi par un citoyen, la collectivité donne un euro, dans la limite de 500 euros par personne physique et 100 000 euros par bénéficiaire de l’aide, l’association ECDC en l’occurrence. Comme l’espère Thomas Kreiser, « nous avons pour objectif de lever 250 000 euros. Grâce à la subvention régionale, il suffit que 200 personnes nous prêtent chacune 500 euros – rémunérés à 6 % d’intérêt – pour que l’installation photovoltaïque du Centre Technique Municipal soit financée. En revanche, nous serons obligés de recourir à un crédit bancaire pour réaliser la deuxième partie de l’opération sur la Maison des sports et des loisirs ».
Si l’heure est actuellement aux demandes d’autorisation d’urbanisme et de raccordement, les travaux d’installation de la première centrale photovoltaïque démarreront, cet été, sur le Centre Technique Municipal. Ils seront assurés par l’entreprise locale Eco-Syst, choisie parmi trois candidats, moins en fonction du prix proposé qu’en réponse à des critères éthiques et responsables, notamment sur la provenance et la qualité du matériel : des panneaux photovoltaïques français de la marque Voltec et des onduleurs fournis par le groupe CEFEM.
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