A l’occasion d’une rénovation thermique, le bâtiment datant de l’après-guerre abritant les services techniques de Rives-en-Seine (Seine-Maritime) a fait l’objet d’une réfection totale de sa toiture. Afin de conserver l’harmonie architecturale du quartier, le choix s’est porté sur les tuiles en terre cuite rouge de la société Edilians.
En effet, l’édifice est situé non loin de l’ancien Couvent des Capucins du XVIIème siècle, depuis transformé en château de style néo-Renaissance. Les travaux de rénovation devaient donc respecter la réglementation des sites classés afin de préserver le paysage sans porter atteinte à l’aspect originel du bâtiment. A cette contrainte, s’ajoute l’enseigne en forme d’ancre marine intégrée sur sa façade, elle-même protégée par les services du patrimoine. « L’un des versants de la toiture étant orienté plein Sud, il était inconcevable de ne pas profiter de cette réhabilitation pour produire de l’énergie tout en préservant l’identité architecturale du bâtiment tel qu’il a été construit, avec ses tuiles mécaniques rouges. Une exigence que nous avons inscrite au cahier des charges », décrit Bastien Coriton, maire de Rives-en-Seine, située entre Le Havre et Rouen, et conseiller départemental.

Image : Jean Zindel
Par conséquent, 2 100 tuiles HP10 Solaire rouges d’une puissance unitaire de 23 Wc, soit 475 m2, ont été installées sur le pan sud de la toiture côté Seine, ainsi que 725 m2 de tuiles HP10 Huguenot en coloris flammé rustique. Il s’agit, selon Edilians, de la plus grande toiture en tuiles terre cuite HP10 Solaire en France. Assurant une parfaite intégration paysagère du projet, l’ensemble bénéficie ainsi d’une garantie d’étanchéité de 30 ans.
Pour l’heure, comme l’explique Edilians, les conditions météorologiques mitigées de ces derniers mois et le raccordement au gestionnaire du réseau public de distribution Enedis finalisé seulement en octobre 2024 n’offrent pas suffisamment de recul en termes de rendement énergétique. Cependant, avec une capacité de production électrique estimée à 60 KWc, l’objectif du maire est de « couvrir l’intégralité des besoins énergétiques dont la consommation électrique avant travaux était de 261 kWh d’énergie primaire, par m2 et par an et utiliser le surplus pour alimenter en autoconsommation collective la mairie et les écoles de la commune ». D’un montant total de plus de 900 000 € (diagnostic, études, travaux dont près de 400 000 € TTC pour la réfection de la toiture), le projet a été subventionné à hauteur de 70 % par l’Etat et le département de la Seine Maritime.
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