Composée de plus de 15 200 modules, cette centrale solaire au sol, d’environ 9 MWc, a été acquise pour moitié par le producteur indépendant d’énergie renouvelable Velto Renewables au mois de mars. Installée sur la parcelle d’un propriétaire-exploitant agricole de la commune de La Tourette-Cabardès (11), elle permettra d’alimenter chaque année 5 500 personnes en énergie verte et d’éviter l’émission annuelle de 2 850 tonnes de CO2.
Initiés en 2011, le développement et la construction du parc de La Gineste se sont étalés sur quatorze ans, une durée particulièrement longue pour une centrale photovoltaïque. En cause : la mise en service tardive du nouveau poste de raccordement de Conques-sur-Orbiel et les conséquences successives des crises du Covid et de la guerre en Ukraine.
Lauréat d’un appel d’offre de la Commission de régulation de l’énergie (CRE) en 2022 avec un tarif historiquement bas, le développement du projet a également souffert de la hausse des coûts des matières premières liée aux bouleversements des chaînes d’approvisionnement. Il aura alors fallu attendre l’obtention nouveau tarif sur l’appel d’offre de la CRE de mars 2024 pour que le projet puisse aboutir.
« Éviter, réduire, compenser »
Bien plus qu’un projet énergétique, le site entend contribuer à une agriculture durable. Alors que le terrain n’était pas exploité depuis plus de 65 ans et ne bénéficiait d’aucune subvention PAC, il accueille ainsi aujourd’hui une centaine d’ovins. Ces derniers profitent d’un espace de pâturage sécurisé, les panneaux solaires assurant au bétail une protection contre les aléas climatiques.
« Cette cohabitation harmonieuse entre énergie renouvelable, élevage et nature permet de préserver la biodiversité locale et de renforcer la résilience des exploitations agricoles » explique Laurent Duwiquet, responsable Régional Solaire de Q Energy France.
Le parc solaire de La Gineste a été conçu dans ce sens, en respectant le triptyque : « éviter, réduire, compenser ». Elle évite ainsi les landes, fourrés et bois et fait l’objet d’une intégration paysagère par une plantation de haie aux essences locales. D’autres mesures ont été mises en place, comme la réalisation de passes à faune dans la clôture pour maintenir les échanges biologiques ou l’installation de panneaux pédagogiques à proximité des chemins de randonnées qui bordent le parc.
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