Le dilemme de la coopérative CéléWatt face aux (très) longs délais de raccordement

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Le Conseil d’administration de la coopérative Céléwatt, qui construit des grappes de parcs solaires citoyens dans le Lot, a validé le début des travaux pour construire le nouveau parc solaire de Livernon dès cet hiver. La puissance prévue est de 560 kWc avec des modules disposés sur des structures en bois brut local, l’électricité sera vendue dans un rayon de 20 km.

« Mais la décision n’a pas été facile à prendre », indiquent les représentants de la coopérative. En effet, bien que le dossier soit prêt et que le devis avec l’entreprise Mécojit/Mécowood qui fournit des structures en bois, soit finalisé, la convention proposée par le gestionnaire du réseau de distribution Enedis ne prévoit pas un raccordement avant deux ans, après renforcement du poste d’Assier et la prise en compte du risque de surtension sur la ligne desservant le futur parc.

« Fallait-il investir 400 000 euros dès maintenant puis attendre jusqu’à deux ans avant de pouvoir vendre le premier kWh ? Ou bien attendre un an avant de lancer les travaux, toujours en hiver pour limiter l’impact sur la faune et la flore ? », s’est interrogé le conseil d’administration qui a finalement tranché pour la première solution, en raison des prix actuels des panneaux photovoltaïques. « Si le prix des panneaux est aujourd’hui au plus bas, il est prévu qu’il remonte dans les prochains mois à l’initiative du gouvernement chinois », justifie Céléwatt.

De plus, il est, selon eux, plus facile de mobiliser de nouveaux sociétaires avec un nouveau parc en chantier, plutôt qu’avec un projet sur le papier. En effet, pour le financement citoyen de ce troisième parc – après Brenges en 2018 et Carayac en 2021 -, un appel est lancé aux nouveaux sociétaires désireux de rejoindre la structure lotoise qui en compte déjà 580.

Voilà qui illustre bien le dilemme des petits développeurs et coopératives citoyennes, face aux longs délais de raccordement des projets solaires sur le réseau électrique, ce qui ralentit les projets. Voire les annule complètement. Car c’est le cas du deuxième projet porté par Céléwatt et qui devait voir le jour à Limogne, toujours dans le Lot. Enedis proposant un raccordement dans « maximum 64 mois », le dossier est pour l’heure suspendu.

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