Quadran se lance-t-il dans l’agrivoltaïsme ?

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Total Quadran lance la construction d’une centrale photovoltaïque de 14 MWc à Villers-Saint-Paul, dans le département de l’Oise, en région Hauts-de-France.

Dotée de 33 247 panneaux solaires, elle devrait produire 15 GWh, ce qui correspond aux besoins énergétiques de 3200 foyers environ. La centrale sera également équipée d’une station de recueil de données météorologiques « permettant de prévoir avec plus d’exactitude la production d’électricité dans un rayon de 10 kilomètres », précise la société.

Située sur un ancien site de stockage de produits chimiques, le projet a été mené en concertation avec la mairie de Villers-Saint-Paul et Retia, une filiale de Total chargée de la dépollution. Son permis de construire ayant été obtenu en 8 mois seulement, Thierry Muller, le directeur général de Total Quadran, se félicite de « la capacité de Total Quadran à obtenir rapidement toutes les autorisations administratives requises pour la construction d’une centrale photovoltaïque, y compris sur des sites déjà anthropisés et faisant l’objet de mesures de réhabilitation particulières ».

Un projet lancé, et un projet stoppé

À 300 km de là, à Villaines-la-Juhel, Total Quadran a pourtant dû arrêter le développement d’une centrale photovoltaïque d’une capacité de 4,25 MW, sur des terres de la société Lyreco. Après une attente de près de deux ans, le groupe s’est vu refuser le permis de construire par le préfet de la Mayenne fin août.

Cette décision réjouit la Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles (FDSEA), qui préconise de privilégier la mise en place de panneaux solaires sur les bâtiments agricoles plutôt que de développer de grandes centrales au sol, « gourmandes en sols agricoles ». Les terres que Quadran voulait utiliser sont en effet louées à des agriculteurs, qui s’opposent à ce qu’elles soient recouvertes de panneaux solaires.

Pour prendre sa décision, le préfet s’est basé sur l’avis de la commission départementale de préservation des espaces naturels, agricoles et forestiers (CDPENAF). Bien que les deux enquêtes publiques aient été favorables au projet, celle-ci a donné un avis négatif.

Puis un projet d’agrivoltaïsme ?

Est-ce pour pouvoir proposer des solutions alternatives que Quadran s’associe à la start-up Ombrea ? La jeune pousse qui développe des ombrières intelligentes permettant de protéger les cultures agricoles, a annoncé sur Twitter que leur partenariat serait « innovant » et aurait pour objectif de « protéger les cultures en combinant intelligence agronomique et génération électrique raisonnée. » S’agit-il de développer de nouvelles ombrières photovoltaïques ? À ce jour, aucune des deux sociétés n’a souhaité donner davantage d’informations sur ce sujet.

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