Le Québec comme une énorme batterie pour le Nord-Est des États-Unis

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Les scientifiques du MIT ont suggéré d’étendre la capacité d’interconnexion entre les systèmes électriques du nord-est des États-Unis et la province canadienne du Québec pour permettre des flux d’énergie bidirectionnels entre les deux. À l’heure actuelle, l’électricité excédentaire va dans un direction seulement du Canada vers les principaux marchés américains de la Nouvelle-Angleterre et de l’État de New York.

L’extension des liaisons transfrontalières et l’activation des flux d’électricité bidirectionnels signifieraient que les réservoirs hydroélectriques du Québec pourraient assurer un équilibrage du réseau vers les deux marchés américains et que le potentiel de stockage au nord de la frontière pourrait entraîner un déploiement plus solaire et éolien au sud de la ligne, selon les chercheurs.

« Dans de nombreux scénarios, le service complémentaire fourni par une interconnexion supplémentaire rend économique l’augmentation de la capacité photovoltaïque éolienne et solaire, économisant ainsi sur le coût d’alternatives plus coûteuses telles que la production à partir de gaz », ont écrit les scientifiques dans l’étude Two-Way Trade. in Green Electrons: Deep Decarbonization of the Northeastern US and the Role of Canadian Hydropower.

Double avantages

Le Québec dispose d’environ 40 GW de capacité installée de production hydroélectrique, suffisante pour répondre à 90% de la demande locale de la province. Environ 36 GW sont exploités par la régie de la Belle Province, Hydro-Québec.

Le groupe du MIT a prédit que la Nouvelle-Angleterre et New York importeraient moins d’électricité du Canada si le Québec était en mesure d’importer de l’énergie propre à bas prix des régions des États-Unis en période de pointe de production. Pendant ces périodes, les installations hydroélectriques du Québec pourraient réduire leur production et remplir leurs réservoirs avant d’augmenter leur production et d’exporter de l’hydroélectricité vers les marchés américains quand moins d’énergie solaire et éolienne est produite au sud de la frontière.

Batterie virtuelle

« À mesure que les États du nord-est [des États-Unis] se décarbonisent, le rôle de l’hydroélectricité du Québec dans le Nord-Est [des États-Unis] devient de plus en plus celui d’une ressource virtuelle de stockage d’énergie plutôt que d’une ressource de production », écrit le groupe du MIT. « Le commerce bidirectionnel de l’électricité avec le Québec aide les États du Nord-Est [des États-Unis] à équilibrer l’intermittence des renouvelables sur plusieurs échelles de temps, atténuant l’inadéquation quotidienne entre la production de pointe solaire et la pointe de demande du soir, l’inadéquation synoptique (multi-quotidienne) entre la demande et la production éolienne, et l’inadéquation saisonnière entre la forte demande estivale et la faible production éolienne estivale », note le document.

Si la capacité de transport était étendue entre ces deux régions d’Amérique du Nord, le taux auquel le Québec pourrait être « chargé et déchargé » augmenterait, ont ajouté les chercheurs.

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