La région Bretagne lance sa feuille de route sur l’hydrogène renouvelable

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Cette feuille de route, partagée avec les acteurs bretons concernés, entend faire de la Bretagne une région leader sur le marché des applications de l’hydrogène renouvelable, tant en termes de compétences détenues par ses entreprises que de diffusion des technologies et d’appropriation par les citoyens. L’objectif est de structurer et développer un secteur économique innovant et générateur d’emplois nouveaux et/ou issus de reconversions.

Cette filière bretonne de l’hydrogène se développera autour des spécificités régionales : l’industrie maritime, les projets smart grids déployés sur le territoire (dont nombre d’entre eux sont couplés à du solaire), les énergies marines renouvelables (notamment via les projets éoliens offshore), les applications de stockage (transport et stationnaires) et la logistique de l’agro-alimentaire.

Des objectifs quantitatifs

Plusieurs objectifs quantitatifs structurants à atteindre collectivement d’ici 2030 sont fixés.

D’abord, huit boucles locales hydrogène renouvelable et bas carbone (d’au moins 200 kgH2/j/site) réparties sur le territoire dans les trois premières années d’amorçage pour tendre vers 400 véhicules en circulation en 2025 et ainsi éviter 8 000 tdeCO2 /an, grâce à quelque 50 M€ publics/privés. Un appel à projets régional a d’ores et déjà été lancé fin septembre pour quatre projets (avec un soutien aux études et jusqu’à 1 M€ par projet pour la réalisation, soit 65% du financement), d’autres suivront en 2020 et 2021.

En outre, le plan prévoit trois écosystèmes portuaires maritimes utilisant l’hydrogène renouvelable entre 2023 et 2030 avec une production jusqu’à 1 tH2/j par site, soit 5 800 000 litres de carburant et diesel marin économisés et 15 000 tde CO2 évitées par an (financement : quelque 45 M€ publics/privés).

Est aussi attendu, le lancement d’une première flottille de 10 navires pilotes (desserte passagers, cabotage de fret, manutention, pêche), à chaîne propulsive électro-hydrogène, sur une gamme de puissance s’étalant de 500kW à 6 MW, pour (soit environ 150 M€ publics/privés).

La région Bretagne mise de plus sur 2 800 véhicules d’ici 2030 (65% de véhicules utilitaires légers ; 30% de poids lourds ; 30% de véhicules particuliers ; 4% de bus/cars) permettant de contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre du secteur des transports (soient plus de 45 kTeq CO2 évités) avec, à plus long terme, la volonté de progresser jusqu’à 13% de l’objectif de réduction de GES à 2050 (soit 450 000 véhicules).

Enfin, la région va accompagner la recherche et le développement industriel avec notamment, la mise en œuvre d’un démonstrateur de production d’hydrogène offshore pour 2025 permettant à la filière d’être au rendez-vous des enjeux de productions industrielles d’hydrogène offshore pour les futurs parcs éoliens en mer, entre 2040 et 2050.

Il s’agit « également de répondre aux objectifs de la « Breizh COP », projet d’avenir pour une Bretagne plus sobre à horizon 2040 : : réduction par quatre des émissions bretonnes de gaz à effet de serre à l’horizon 2050, diminution de la part de carburants fossiles dans le domaine du transport, intégration des productions énergétiques renouvelables et décarbonées en lien avec les technologies de stockage de l’énergie », précise la région dans un communiqué publié à cette occasion.

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