Le groupe français Akuo a mis en service sa centrale solaire de 50 MWc de Kita, située à environ 180 km à l’ouest de Bamako, dans la région de Kayes. Elle couvre les besoins en alimentation électrique de 120000 foyers maliens, tout en évitant l’émission de plus de 52 000 tonnes de CO2 chaque année. Il s’agit donc, selon l’entreprise, du plus grand parc solaire d’Afrique de l’Ouest. Il participe ainsi à l’augmentation du taux d’électrification dans le pays, paramètre essentiel pour le développement économique et social. « Par ailleurs, la centrale contribue à la réduction de la dépendance du pays à l’hydroélectricité, actuellement sous la menace du changement climatique, mais également vis-à-vis des énergies fossiles importées et de l’utilisation du bois combustible provenant de forêts naturelles intérieures », poursuit le communiqué émis pour l’occasion.
Le financement de la centrale a été effectué auprès de la BOAD (Banque Ouest Africaine de Développement), la BNDA (Banque Nationale du Développement Agricole), FMO (Société néerlandaise de financement du développement) et EAIF (Emerging Africa Infrastructure Fund), un fonds d’investissement géré par Ninety One pour la partie bancaire. PASH Global est quant à lui le coactionnaire d’Akuo sur ce projet. « Nous sommes ravis d’avoir co-investi pour une part de 49,9% dans ce prestigieux projet, le premier du genre au Mali », s’est réjoui Kofi Owusu Bempah et Vine Mwense, co-fondateurs de PASH. Le parc est entièrement exploité par du personnel malien.
Photo : Akuo
« Nous souhaitons aujourd’hui accélérer notre développement en Afrique en visant un gigawatt de centrales utilisant des énergies renouvelables à moyen terme, a déclaré Pierre-Antoine Berthold, directeur Akuo Energy Afrique. Ce premier projet de taille démontre en particulier la viabilité du modèle de l’agrinergie dans la région du Sahel ». En effet, au-delà de la fourniture énergétique, le projet a aussi une dimension agricole et sociale. L’aménagement d’une parcelle de 5 ha, adjacente à la concession, a permis la mise à disposition d’une zone maraichère à destination des populations voisines de la centrale. Des formations aux techniques d’amélioration de maraichage biologique sont dispensées en continu par les équipes de la Fondation Akuo. Après avoir fourni jusqu’à 350 emplois locaux durant la phase de construction du chantier, ce sont 120 – et à terme près de 200 – emplois féminins durables qui sont ainsi créés.
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