L’agrivoltaïque a un LCOE moyen de 0,093 euros par kWh en Allemagne.

Le coût complet de l’électricité (LCOE) des projets agrivoltaïques sur 20 ans en Allemagne se situe actuellement entre 0,07 et 0,12 euros par kWh, avec une valeur moyenne de 0,093 euros par kWh, selon le rapport Dual Yield on Arable Land : Guideline for Agrivoltaics, publié par l’Institut Fraunhofer pour les systèmes d’énergie solaire ISE.

Les experts de l’institut de recherche allemand ont précisé que le LCOE le plus bas de 0,0713 euros correspond aux projets agrivoltaïques liés à des cultures permanentes à faible hauteur de passage, et que ce coût n’est que d’un tiers supérieur à celui des installations photovoltaïques au sol courantes en Allemagne. « L’estimation des coûts ne tient pas compte du fait que les économies d’échelle des systèmes agrivoltaïques avec des cultures arables (et la tendance à l’augmentation de la taille des champs) peuvent entraîner un avantage de coût par rapport aux systèmes couplés à des cultures spéciales et permanentes », expliquent les chercheurs. « Cet avantage économique devrait également s’appliquer aux coûts fixes de la planification du projet, car la connexion au réseau, par exemple, est un facteur clé pour le total des coûts fixes et donc pour la viabilité économique globale des petits systèmes ».

Les scientifiques ont également expliqué que, si le cadre réglementaire adéquat est en place, les petits projets agro-voltaïques peuvent également être viables lorsque l’énergie produite, ou la majeure partie de celle-ci, est autoconsommée. « Avec un prix commercial de l’électricité de 14 à 16 centimes d’euro par kWh et un coût de l’électricité nivelé d’environ 9 centimes par kWh, par exemple, on peut économiser 5 à 7 centimes par kWh ».

Selon le rapport, trois mesures principales devraient être introduites dans la législation allemande sur les énergies renouvelables pour permettre un fort développement des projets agrivoltaïques : la reconnaissance de l’agrivoltaïsme pour maintenir les subventions agricoles ; la privilégier pour faciliter les processus d’approbation ; et la création d’appels d’offres spécifiques.

Les applications horticoles sont considérées comme les plus appropriées pour la mise sur le marché de l’agro-voltaïque. « Les raisons en sont notamment la proximité physique fréquente de la zone de culture avec la cour de la ferme, le potentiel de synergie élevé des plantes cultivées, le coût inférieur des aides et l’intégration relativement simple dans les méthodes de gestion des cultures permanentes », expliquent les chercheurs allemands.

Les lignes directrices décrivent les avantages et les opportunités de l’agrivoltaïsme et font le point sur son développement actuel. Des conseils pratiques sur la mise en œuvre de projets agrivoltaïques sont également proposés aux agriculteurs, aux municipalités et aux entreprises. Le guide a été élaboré avec le soutien d’experts de l’Institut de technologie de Karlsruhe (KIT), de l’Université de Hohenheim, de l’Université des sciences appliquées de Weihenstephan-Triesdorf, de la société allemande d’énergie renouvelable BayWa r.e. et du cabinet d’avocats Becker Büttner Held Rechtsanwälte (BBH).