Le premier vin agrivoltaïque vendangé à Tresserre, dans les Pyrénées-Orientales

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Pour lutter contre la grêle, le gel et les fortes chaleurs estivales, le viticulteur Pierre Escudié teste depuis 2018 l’installation de panneaux photovoltaïques sur son domaine viticole de Nidolères de 60 hectares dans les Pyrénées-Orientales. Développés et exploités par la société Sun’Agri, 7 800 modules photovoltaïques ont ainsi été installés à cinq mètres au-dessus des plantations sur une parcelle test de 5 hectares. Il s’agit ainsi, selon l’entreprise, de la première exploitation viticole agrivoltaïque. « 40 capteurs récoltent environ deux millions de données qui sont utilisées pour piloter et incliner de manière intelligente les persiennes, en fonction du déplacement du soleil et des besoins de la vigne », a précisé Alexandre Cartier, responsable d’affaires chez Sun’Agri, dans un reportage diffusé le 16 septembre sur France 2.

En période d’insolation, l’ombre des panneaux permet ainsi d’éviter des brûlures sur les feuilles ce qui empêche les blocages de photosynthèse, ainsi que les brûlures sur les grappes, ce qui maintient plus d’arômes et précurseurs d’arômes. Par ailleurs, les panneaux ont pour but d’éviter des concentrations trop fortes en sucres, car la maturité est poussée par une trop forte insolation qui concentre notamment les sucres par perte d’eau. Ceci permettra d’obtenir des vins avec des degrés d’alcool plus raisonnables.

D’ailleurs, lors des premières vendanges qui se sont déroulées mi-septembre, Pierre Escudié a pu noter « un demi-degré en moins d’alcool en moins » par rapport à la parcelle-témoin attenante de 2,5 hectares. « C’est l’un des objectifs de cette expérimentation : rétablir le bon équilibre entre acidité et alcool du vin », a-t-il précisé.

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