D’après pv magazine Allemagne
Plusieurs exploitants allemands ont été confrontés à la défaillance des systèmes de surveillance et de contrôle à distance de leurs convertisseurs d’énergie éolienne. La panne s’est produite le 24 février dernier, le jour de l’attaque de la Russie sur l’Ukraine, entre 5 et 6 heures du matin. Il semble toutefois peu probable que les pirates russes aient directement visé les éoliennes allemandes. S’exprimant sur l’incident auprès du journal économique Handelsblatt, un porte-parole de l’Association allemande de l’énergie éolienne a déclaré que la perturbation était due à la défaillance du satellite de communication KA-Sat, appartenant à l’opérateur américain ViaSat. Selon un article de l’hebdomadaire allemand Der Spiegel, les services de communication de l’armée américaine passent également par les satellites de ViaSat. Les rapports suggèrent donc que la défaillance des systèmes de contrôle des éoliennes pourrait être le dommage collatéral d’une cyberattaque sur une cible militaire, car les éoliennes situées dans des zones sans couverture de réseau mobile utilisent ces mêmes canaux de communication par satellite.
Dans un communiqué, Enercon a indiqué que, depuis le 24 février, 5 800 de ses éoliennes, d’une puissance totale de 11 gigawatts, étaient concernées par la panne de connexion en Europe centrale. Les turbines concernées se sont mises en mode automatique et continuent de produire de l’énergie. « Seul le canal de communication du service vers les installations est affecté. Cela signifie qu’en cas de panne, une réinitialisation de l’installation ne peut pas être effectuée à distance, une équipe de service devrait le faire directement sur place », indique l’entreprise. La société Tobi Windenergie a également affirmé avoir été victime de l’attaque.
L’organisme allemand de l’industrie des énergies nouvelles, le Bundesverband Neue Energiewirtschaft, contacté par pv magazine, a déclaré qu’elle n’avait pas connaissance de systèmes photovoltaïques qui auraient pu être affectés par l’incident. L’Office fédéral allemand de la sécurité de l’information a pour sa part actualisé vendredi son évaluation de la situation en matière de cybermenaces et a activé le centre national de réponse aux crises informatiques. Les administrations fédérales, les exploitants d’infrastructures critiques, les organisations et les entreprises ont été invités à « accroître leur vigilance et leur capacité de réaction ».
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