Le CEA-INES regarde du côté des matériaux recyclables et/ou éco-composites pour améliorer l’emprunte environnementale de la fabrication de panneaux PV. Pour identifier la meilleure recette toutefois, l’institut est confronté à « la grande variabilité des données et la faible maturité des résultats de l’état de l’art, auxquelles s’ajoute une expertise encore trop naissante de la communauté sur les aspects environnementaux ».
Pour limiter les incertitudes et accéder à des données de plus haute qualité, le centre a développé un outil d’analyse environnementale de la chaine de valeur d’un panneau photovoltaïque. Une base de données de référence a été mise sur pieds et le logiciel d’analyse de l’INES-CEA s’est vu doter d’une nouvelle fonctionnalité pour paramétrer cette nouvelle famille de composants.
L’un dans l’autre, l’INES parle de la difficulté à modéliser un matériau composte, « un produit multi-facteurs par nature car il comporte de multiples sous-composants, combinaisons, et variantes possibles selon les proportions de fibre et résine pour une même combinaison. »
A date, les analyses menées montrent que, « pour l’ensemble des critères :
- L’utilisation des composites pour la fabrication des panneaux n’augmente pas l’impact environnemental par rapport aux technologies classiques (verre/polymère fluoré, ou verre/verre) mais que le rendement des cellules reste un critère important pour conserver ce gain.
- Le gain environnemental varie de 5% à 15% selon les recettes étudiées sur l’ensemble des critères environnementaux.
- L’impact environnemental des matériaux composites dépend principalement du choix de la résine, du choix de la fibre et de la quantité de ces matériaux consommée par panneau.
- Remplacer ou retirer le cadre de l’aluminium semble être primordial pour réduire l’empreinte environnementale du panneau. »
L’institut prévoit de mener une Analyse de Cycle de Vie complète sur la meilleure combinaison identifiée. Les critères de sélection de la recette porteront sur la réduction de l’empreinte environnementale et la garantie de recyclabilité du panneau photovoltaïque,.
« [Les] travaux se poursuivent pour enrichir la base de données avec d’autres alternatives de matériaux et élargir le périmètre de l’étude pour intégrer la fin de vie dans l’analyse et évaluer les bénéfices de la recyclabilité de ces matériaux », a précisé Ines Solaire dans un article relatif à la cette recherche.
Dans le détail, cette recherche entre dans le champ d’activité de l’institut de transition énergétique (ITE) INES.2S, lancé en 2019, pour développer la filière industrielle de l’intégration du solaire photovoltaïque de manière à soutenir la loi de Programmation Pluriannuelle de l’Energie.
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