Hydrogène naturel : zoom sur la création des gisements et l’exploration commerciale en cours

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D’après pv magazine international.

En avril dernier, la jeune pousse australienne HyTerra a annoncé son intention d’acquérir 100 % de Neutralysis Industries, une autre société australienne qui détient une participation dans un projet d’H2 naturel établi au Nebraska. Ce dernier est mené en partenariat avec Natural Hydrogen Energy, une entreprise dirigée par l’un des meilleurs chercheurs dans ce domaine, Viacheslav Zgonnik. Cette opération permettrait à HyTerra de bénéficier d’une expertise, d’un espace de démonstration et d’une source d’hydrogène naturel.

Le début de l’exploration en Australie-Méridionale

Bien que la présence d’hydrogène accumulé sous la surface de la terre soit un fait connu depuis plusieurs décennies, le phénomène a été largement ignoré. Luke Velterop, directeur du développement commercial de HyTerra, a expliqué à pv magazine Australie que la raison principale en est qu’il n’y avait pas encore de marché disponible. En effet, l’hydrogène est un produit délicat à manipuler et, jusqu’à présent, on considérait que le pétrole et le gaz convenaient parfaitement aux besoins énergétiques mondiaux.

Aujourd’hui, l’urgence de la décarbonisation a changé la donne, ouvrant de nouvelles voies et suscitant de nouveaux intérêts. En février, pv magazine a indiqué qu’au cours de l’année écoulée, des licences d’exploration équivalant à un tiers de la superficie totale de l’Australie-Méridionale ont été accordées ou demandées par des entreprises à la recherche d’hydrogène naturel.

Comme l’explique Avon McIntyre, directeur exécutif et directeur technique de HyTerra, ce n’est pas tant que l’Australie-Méridionale soit particulièrement riche en gisements d’hydrogène naturel, mais plutôt que l’État soit le premier à mettre en place une réglementation relative à l’exploration pour cette industrie naissante. Selon lui, des gisements de ce type pourraient bien exister dans toute l’Australie. Et HyTerra ainsi qu’une poignée d’autres entreprises espèrent bien être les premières à les exploiter.

Les deux mécanismes de création de l’H2 naturel

Si certains débats subsistent sur l’hydrogène naturel, qui n’a jusqu’à présent que rarement fait l’objet de réflexions, il existe un consensus autour des deux principaux modes de développement des accumulations souterraines de la molécule.

La première, appelée « serpentinisation », est une réaction souterraine entre le fer et l’eau. Comme l’explique McIntyre, qui a passé 13 ans chez Shell en tant que géologue d’exploration, la réaction se produit lorsque l’eau entre en contact avec des roches riches en fer, sous le niveau d’incursion atmosphérique.

« Par la suite, ces roches riches en fer, pour rouiller, vont se transformer en oxydes de fer… Et pour ce faire, vont arracher l’atome d’oxygène de H2O et libérer l’hydrogène », a déclaré McIntyre à pv magazine Australie. « Ce phénomène est bien compris et connu depuis de très nombreuses années. Seulement, personne ne s’est vraiment demandé si ce système pouvait être économiquement viable. »

Pour poursuivre la lecture, veuillez consulter le site Web de pv magazine Australie.

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