La Métropole de Lyon adopte un ambitieux plan solaire

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Les élus du Conseil métropolitain de la ville de Lyon ont adopté le 27 juin son plan Métropole solaire qui vise à diversifier le mix énergétique local grâce à l’accélération du déploiement du solaire thermique et du photovoltaïque sur la territoire. La Métropole écologiste souhaite ainsi multiplier par cinq sa production d’électricité solaire photovoltaïque, avec l’objectif d’atteindre avant 2030 250 à 300 GWh d’électricité solaire produite par an. Pour ce qui est de la chaleur solaire, le but est de parvenir à une production de 50 GWh/an, contre 24 GWh/an en 2020. Cette stratégie d’accélération s’inscrit également dans le Plan Climat Air Energie Territorial, signé en 2019, et annonçant la volonté de réduire massivement la consommation d’énergie de 30 % d’ici 2030 par rapport à 2000, d’atteindre 17 % d’énergies renouvelables et de récupération dans la part des consommations d’ici 2026.

Six axes de développement

Le plan Métropole solaire se décline donc au travers de six axes forts :
• Encourager l’implication citoyenne pour soutenir l’émergence d’un réseau de communautés énergétiques citoyennes et sensibiliser le grand public aux enjeux énergétiques. Cette action est mise en œuvre via la convention entre la Métropole de Lyon et l’association Coopawatt ;
Massifier la production d’électricité photovoltaïque sur les sites métropolitains, soit par recours à des tiers investisseurs comme le premier appel à projets lancé en mai pour équiper 11 collèges du territoire, soit par portage et investissement par la Métropole sur des sites où le niveau d’autoconsommation permet une réduction de l’empreinte carbone ;
• Encourager l’autoconsommation collective ;
• Encourager le développement de projets photovoltaïques sur les fonciers bâtis publics ou privés grâce à la mise à disposition du cadastre solaire de la Métropole ou encore la recherche d’incitations permettant de faciliter l’intégration d’installations solaires sur les bâtiments neufs ou existants. Dans ce cadre, la collectivité souhaite valoriser son foncier, bâti et non bâti, pour permettre l’implantation et le développement, rapide et en nombre, d’installations de production d’électricité photovoltaïque et ceci, avec une double volonté : minimiser les impacts négatifs (empreinte carbone, intégration paysagère, impact écologique…) et maximiser les retombées économiques et sociales pour le territoire. Selon les déclarations de Eric Perez, Conseiller métropolitain, après l’identification des sites valorisables sur le patrimoine des communes, un premier Appel à Manifestation d’Intérêt devrait être lancé dès la fin d’année ;
• Encourager le développement de l’agrivoltaïsme ;
• Accélérer le développement de la filière solaire thermique, notamment grâce à la Prime éco-chaleur, dispositif en faveur du de la chaleur renouvelable, mis en place par la Métropole de Lyon, avec le soutien de l’Ademe.

« L’ensoleillement du territoire métropolitain, d’environ 2 000 heures par an, est extrêmement propice à la production d’électricité et de chaleur solaire. Par ailleurs, au vu de la richesse de l’écosystème local impliqué dans la filière, il s’agit, également, d’un enjeu industriel fort », soulignent les élus dans un communiqué. C’est pourquoi la Métropole souhaite créer un Club solaire, dont la vocation sera de fédérer tous les professionnels de la filière et de promouvoir la réalisation de projets solaires auprès des acteurs publics et privés. Il encouragera par ailleurs la mobilisation de tous les acteurs susceptibles d’agir avec leurs propres leviers d’actions : entreprises, chambres consulaires, représentations professionnelles, collectivités et associations locales.

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