La Plateforme Verte publie un Guide des bonnes pratiques de la RSE dans les énergies renouvelables

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L’association professionnelle dédiée à la transition énergétique La Plateforme Verte a publié un Guide des bonnes pratiques qui a pour vocation de répondre aux attentes des développeurs souhaitant comprendre et s’adapter aux contraintes RSE de leurs clients ainsi qu’aux acheteurs d’énergie signant des Corporate Power Purchase Agreement (CPPA). Il est le résultat d’un travail collaboratif de plus d’un an entre 15 acteurs de la filière des EnR, membres de la Plateforme Verte. Le document de 93 pages est composé de quatre sections, identifiées comme des enjeux clés pour le secteur : cadre réglementaire, bilan carbone, acceptabilité, supply chain responsable.

« Les membres de La Plateforme Verte sont de plus en plus nombreux à vouloir participer activement à la structuration de la démarche RSE dans la filière des énergies renouvelables », notent Sylvie Perrin, présidente de La Plateforme Verte, et Myriam Beaupied, responsable du groupe de travail RSE. « C’est une bonne nouvelle et cela témoigne de l’engagement de ces acteurs en faveur d’un monde plus durable. La Plateforme Verte leur offre un cadre pour mutualiser leurs forces, partager les bonnes pratiques et affronter ensemble les prochains défis, comme ceux du reporting ESG de la directive CSRD par exemple ».

Cadre réglementaire

Le cadre réglementaire français est l’un des plus stricts et exigeants en matière de prévention et de gestion des risques sociaux et environnementaux. C’est un gage de confiance et l’assurance pour le client final que le projet développé est un projet durable et responsable, réalisé dans le respect des populations et de la biodiversité locales.

Bilan d’émissions de gaz à effet de serre (GES) et les émissions évitées

Bilan carbone ou GHG protocol ? D’une manière générale, le Bilan Carbone se veut plus exhaustif et exigeant que le GHG Protocol. Le contenu à prendre en compte pour le scope 3 ou émissions indirectes est un point de clarification à mener pour toute la profession afin d’être le plus représentatif possible. Les deux méthodes sont relativement similaires mais quelques différences les plus importantes sont présentées dans le livrable. Concernant les émissions évitées, il est recommandé d’être transparent sur la méthodologie, les sources et l’année des données utilisées dans le scénario de référence lorsqu’un acteur publie des chiffres.

Biodiversité et aspects sociétaux

Comment prendre en compte la biodiversité dans la phase de développement des projets d’énergie renouvelables ? Il est intéressant pour les entreprises de mettre en place une grille d’arbitrage pour le choix des sites d’implantation des futurs parcs éoliens et solaires. Cette grille déterminera le niveau d’ambition de la société en termes de protection de la biodiversité. Il y a encore beaucoup à faire en termes de biodiversité mais le secteur des énergies renouvelables participe à des ateliers de travail avec l’Office Français de La Biodiversité, l’ADEME ou encore le WWF pour adapter ses pratiques.

Aspect sociétal et acceptabilité

Durant toutes les phases de vie d’un projet éolien ou photovoltaïque, il est important d’assurer une bonne acceptabilité et appropriation du projet par les parties prenantes : riverains, élus locaux, entreprises locales… Pour les sociétés faisant du développement de projet à l’international, il est également important de travailler cette phase d’échanges en particulier avec les peuples premiers. Améliorer la compréhension, la reconnaissance de ces cultures, leurs histoires et leurs droits est primordial. Il est intéressant de créer une approche plus holistique et inclusive du développement de projet sur ces terres sacrées pour les peuples premiers.

Supply Chain Responsable

La transparence de toutes les chaînes d’approvisionnement, que ce soit dans le solaire ou l’éolien, est primordiale pour développer des énergies renouvelables durables et respectant les droits de l’homme. Malgré ce constat, le secteur n’a pas encore une vision claire et précise de toute la chaîne de valeur pour l’industrie des panneaux photovoltaïques. C’est en faisant ce constat que les membres de la Plateforme Verte ont décidé de se rassembler pour former un collectif et aller faire des audits communs de certains fournisseurs asiatiques. Le processus est en phase de lancement et débutera en 2024.

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