Un troisième parc solaire en haute altitude en projet dans les Alpes suisses

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La société suisse Grande Dixence SA et la commune d’Hérémence, en collaboration avec l’énergéticien Alpiq, ont signé une lettre d’intention afin de développer un projet solaire de grande envergure en haute altitude, dans les Alpes suisses. Le projet sera situé dans la combe de Prafleuri, située à 2 800 mètres d’altitude au sud de la Pointe d’Allèves dans le val d’Hérens. Cette ancienne moraine a servi de carrière afin d’obtenir les matériaux nécessaires à la construction du barrage de la Grande Dixence entre 1951 et 1961. De fait, une zone relativement plane de 350 000 m2 a été remodelée par les activités humaines et sera propice à l’installation d’une centrale solaire, dont le potentiel de production avoisine les 40 à 50 GWh par an, ce qui correspond à la consommation annuelle moyenne de plus de 11 000 ménages. Sa puissance installée précise n’a pas été indiquée.

La haute montagne, cible privilégiée du solaire en Suisse

L’installation sera équipée de panneaux photovoltaïques bifaciaux. Grâce au rayonnement solaire nettement plus élevé en altitude que sur le Plateau, à la couverture nuageuse relativement faible, à la réflexion de la lumière du soleil sur la neige et aux basses températures, la production globale d’installations solaires situées en haute altitude est presque doublée et la part produite en hiver également nettement plus élevée comparativement à une même installation en plaine. Selon Michael Wider, responsable des activités d’Alpiq en Suisse et président de Grande Dixence SA, « le projet de Prafleuri s’inscrit donc parfaitement dans la stratégie d’Alpiq de développer des projets renouvelables qui renforcent notre sécurité d’approvisionnement tout en ayant un impact responsable sur la nature et le paysage ».

Une première reconnaissance du site a été réalisée fin novembre et de premières mesures début décembre. La construction d’une installation de mesures et de tests est prévue dans les prochaines semaines. Le but est de connaître plus précisément les paramètres météorologiques du lieu et de recueillir des informations détaillées sur le potentiel de production solaire. Cette base servira à l’élaboration de la demande d’autorisation de construire que les porteurs du projet espèrent déposer d’ici à la fin de l’année 2023. En parallèle, une étude d’impact environnemental sera effectuée dans le courant de l’été. L’objectif est de mettre en service le parc d’ici à la fin 2025.

Après les parcs photovoltaïques de Grengiols et de Gondo, dans le Haut-Valais, la centrale Prafleuri sera la troisième à voir le jour en haute altitude en Suisse. En effet, les Chambres fédérales ont simplifié la construction des grands parcs solaires alpins, notamment grâce à des procédures facilitées, afin de sécuriser l’approvisionnement hivernal en électricité du pays.

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