Les prix des PPA européens ont augmenté de 7,4 % en novembre

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D’après pv magazine International

Dans un récent rapport sur les contrats d’achat d’électricité (PPA) en Europe, le cabinet suisse de conseil en énergie Pexapark a déclaré que les énergies renouvelables étaient « les gagnants incontestés de 2022 et des années à venir, dans un contexte de crise et de difficultés ».

En novembre, 16 PPA ont été annoncés par des développeurs, pour une capacité totale de 1 881 MW. Cela équivaut à 24 % de capacité supplémentaire par rapport au mois d’octobre, faisant de novembre le mois enregistrant le volume le plus important de contrats signés en 2022 en termes de mégawatts.

Cette hausse de la capacité s’explique en partie par les deux contrats que Microsoft a conclus en Irlande (900 MW), qui représentent près de la moitié du volume totale sur le mois. L’Allemagne a également enregistré une certaine activité, avec les deux nouveaux PPA signés par EnBW pour une centrale éolienne offshore de 900 MW. L’indice composite des prix pour les PPA de renouvelables a augmenté de 7,4 % en glissement mensuel.

C’est l’indice polonais qui a affiché la hausse la plus notable, avec 19,4 %. Le Portugal a quant à lui grimpé de 15,5 %, suivi par l’Espagne avec 15,7 %, en raison de l’augmentation des prix à terme. Seule l’Allemagne a constaté un recul, avec une baisse des prix de 0,8 % en glissement mensuel dû à la chute des prix à terme domestiques.

« Toutefois, les incertitudes en matière de réglementation grandissent à mesure que les États membres commencent à appliquer à l’échelon national le très controversé plafonnement des recettes imposé par l’UE », précise Pexapark.

En novembre, l’Union européenne a en effet approuvé de nouvelles dispositions visant à intervenir sur le marché de l’électricité et a plafonné le prix des énergies renouvelables à 180 €/MWh. Les politiques proposées à l’échelon national pour plafonner les prix varient cependant considérablement d’un pays à l’autre. Dans bon nombre de pays, cette mesure restera en place plus longtemps que la durée obligatoire prévue par le règlement de l’UE, laquelle prend fin au 30 juin 2023.

Certains États membres ont rédigé des législations complexes qui ne calculent pas les recettes nettes réelles, mais se basent sur un prix de référence générique. Cette approche peut nuire aux PPA existants en exposant les producteurs au risque d’être taxés sur un revenu qu’ils n’ont pas encore perçu.

En fonction des dispositions finales, le marché des PPA à court terme pourrait pâtir de ces mesures, avec une baisse des liquidités sur le marché à terme. Les incertitudes en termes de réglementation pourraient aussi venir compliquer la tarification des PPA transfrontaliers.

« Si les interventions réglementaires sont utiles pour les consommateurs, il faut garder à l’esprit qu’elles véhiculent une perception du risque plus élevée du point de vue des investisseurs, ce qui se traduit par des attentes plus importantes en termes de rendement, une hausse des coûts et, au final, un ralentissement de la transition énergétique », analyse Pexapark.

Traduction assurée par Christelle Taureau.

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