[L’installation du jour] 16 panneaux photovoltaïques en palissade

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Brevetée il y a déjà huit ans, cette solution verticale a été entièrement conçue et développée par Les Traqueurs d’Énergies (LTE), notamment pour offrir une solution à ceux qui n’ont pas assez de place pour installer des panneaux solaires sur leur toit. Elle est composée d’un profilé aluminium usiné par l’entreprise Breizalu, sur lequel viennent se greffer des panneaux photovoltaïques, fabriqués sur mesure et en exclusivité par la société S’Tile, de Poitiers, à partir de cellules provenant d’Asie. Invisibles, les connectiques sont cachées sur le flanc du cadre, les câbles étant interconnectés à l’intérieur des poteaux de la clôture.

D’une surface de 32 mètres carrés, le premier claustra photovoltaïque installé par LTE est composé de 16 modules photovoltaïques de 365 W, semi-transparents, bi-verres, bifaciaux et laminés, mesurant 1,80 m de long sur 1,10 m de large. « L’intérêt du bifacial dans cette position-là, par rapport à une installation en toiture, c’est qu’il permet de doubler la surface de captage de la luminosité par mauvais temps, répondant aux difficultés de produire en hiver, au moment même où on en a le plus besoin », explique le PDG de LTE.

Quid de l’autoconsommation ?

Autres avantages avancés : l’absence de déclaration de travaux, la durabilité du panneau photovoltaïque, verticalement moins soumis aux fortes chaleurs et à la dilatation, et sa moindre exposition à la neige ou à la grêle. Avec un petit bémol à prendre en compte au niveau de la maintenance : le risque de dégradation du matériel due aux projections de gravillons près des routes ou de petits cailloux éjectés par la tondeuse à gazon.

Proposée au tarif de 850 euros le mètre linéaire installé-posé, la solution solaire imaginée par Hilaire Dacquait peut être reliée à des batteries, le stockage constituant pour lui, comme pour ses confrères, « la panacée » de toute future installation solaire. « J’ai déjà commandé 120 panneaux photovoltaïques à mon fournisseur. La demande vient de partout, des États-Unis et même de Polynésie », se réjouit-il.

Une question demeure : la possibilité pour sa palissade solaire de bénéficier du régime applicable à l’autoconsommation, notamment sur la prime accordée par l’État et le rachat du surplus d’électricité. « Ce terme n’existe pas dans la charte d’’EDF OA. Je vais utiliser à la place celui de bardage, qui lui est prévu. Tout est question de leur interprétation et de leur bon vouloir… Mais si on veut veut vraiment étendre au maximum les possibilités de réalisations solaires et encourager l’autoconsommation, ma solution devrait pouvoir profiter des avantages induits ».

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