Dans le cadre de la recherche de flexibilité sur le réseau électrique, en plus des batteries de stockage, de l’hydrogène et du pilotage des bornes de recharge, un autre axe de réflexion porte sur une meilleure concordance entre la production d’électricité et la consommation. C’est pourquoi la Commission de régulation de l’énergie (CRE) a demandé à Enedis de mettre à jour le régime des heures pleines/heures creuses, afin de mieux prendre en compte l’augmentation de l’injection d’électricité photovoltaïque sur le réseau. En 2023, la production solaire en France a en effet avoisiné les 8 TWh des mois de juin à août, contre 3,5 TWh entre janvier et mars, selon RTE.
Envisagée pour 2025, la mise en application de cette réforme viserait donc à fixer les heures creuses en journée au printemps et en été (de 11 heures à 17 heures) et non plus la nuit, pour encourager le déplacement des consommations aux meilleurs moments de la journée du point de vue du système électrique. La saison hivernale maintiendrait les heures creuses actuelles. « La capacité de consommer aux heures où la production est la moins contrainte, et donc a priori aux heures les moins chères de l’année, doit permettre, de faire baisser le coût global de l’électricité », note ainsi la CRE dans une note sur les prochains tarifs d’utilisation des réseaux publics d’électricité “Turpe 7”. Autrement dit, il faut « mettre en cohérence les tarifs et les capacités de production », a déclaré la présidente de la CRE, Emmanuelle Wargon, pour éviter la multiplication des épisodes de prix négatifs sur les marchés de gros.
Décaler ses habitudes
Il s’agit typiquement du commerce de proximité, du tertiaire ou des petits artisans (boulangers, traiteurs…). « Au printemps et en été, ces professionnels auront tout intérêt à changer leurs modes de consommation en fonction des périodes journalières où le prix de l’énergie est le plus faible. Pour ceux qui ont une activité majoritairement diurne, cela pourra avoir un effet positif », poursuit Anthony Dal Moro.
Par ailleurs, l’expert nous indique que les entreprises dont les puissances compteurs supérieurs à 36 kVA (C4 à C1), soumises aux tarifs horosaisonniers (c’est-à-dire qui possèdent plusieurs structures de prix en fonction de la saison), pourraient également bénéficier d’une baisse des prix. « De manière indirecte, ceux qui sont sur des offres au marché ou sur des formules à clic (qui demandent de suivre quotidiennement les évolutions du marché pour saisir les meilleures opportunités tarifaires) pourront bénéficier d’une meilleure compétitivité des prix spot », décrit le spécialiste.
Toutefois, les professionnels propriétaires d’une installation solaire verront le prix de l’énergie diminuer pendant la saison estivale. « Cela rebat les cartes dans le calcul d’amortissement d’un projet en autoconsommation au niveau des kWh produits et de l’effacement électrique théorique », conclut-il.
Ce contenu est protégé par un copyright et vous ne pouvez pas le réutiliser sans permission. Si vous souhaitez collaborer avec nous et réutiliser notre contenu, merci de contacter notre équipe éditoriale à l’adresse suivante: editors@pv-magazine.com.
Nous sommes déjà dans la contrainte du nucléaire qui est la cause de cette demande.
Nos voisins utilisent plus le solaire que nous en France. Même les pays d’Europe du Nord, comme l’Allemagne qui produit 5 fous plus d’électricité solaire que nous. Ce qui fait qu’ils n’ont plus besoin d’importer notre electricité en milieu de journée.
Comme le nucléaire n’est pas aussi pilotable que ce que prétend EDF, pour maintenir l’équilibre du réseau, RTE se trouve contraint de déconnecter nos parcs éoliens et solaires plusieurs heures chaque jour tant que la demande d’importation de nos voisins est absente. Tout ceci se vérifie sur eco2mix de RTE.
Ainsi on est en France obligés de gaspiller notre électricité bon marché car le nucléaire n’est pas pilotable contrairement à ce que l’on fait croire aux français.
La solution devient demander aux français de consommer le maximum d’électricité quand cela arrange le nucléaire mais oas d’en conclure que le nucléaire ne remplissant pas son contrat il faut s’en séparer… On est toujours dans le déni de l’inadequation du nucléaire à la production d’électricité
depuis 10 ans je le dis… c’est seulement maintenant qu’ils y pensent?
et il faudra pas du fixe de 11h à 17h, mais totalement dynamique en fonction de la production réelle “live”.
Et voilà comment prendre en otage ceux qui dont passés à l’électrique pour leur voiture et qui bossent donc ne peuvent recharger que le soir…..Grrrrr….
Soyez un minimum sérieux, déjà ces horaires ne seront appliqués que la moitié de l’année, de plus il reste toujours deux heures de nuit, enfin, même en heures pleines cela n’ajoute environ qu’un euro aux 100. Enfin, beaucoup chargeront en journée plutôt que la nuit.
En Espagne les heures creuses sont en journée
Les propriétaires de voitures électriques qui n’ont d’autre choix de recharger la nuit car évidemment la journée ils utilisent leur véhicule pour aller bosser. Encore une réforme bien pensée !
11ha17h mais les heures creuses de nuit cest de 22h30a6h30 il manque 3hcar l’abonnement est plus cher