Il y a un mois à peine, la nouvelle Programmation pluriannuelle de l’énergie était, soi-disant, au « sommet de la pile » sur le bureau du Premier ministre Sébastien Lecornu, qui souhaitait que des décisions sur les grands enjeux énergétiques du pays soient prises d’ici Noël.
Le dossier vient de redescendre d’un étage. Comme on pouvait s’y attendre, il faudra patienter jusqu’en 2026 pour que la feuille de route énergétique du pays pour les dix prochaines années soit enfin publiée. Le gouvernement a, en effet, fait savoir hier à l’AFP que « le calendrier de la publication de la PPE n’est pas arrêté à ce stade » et que « de nouveaux éléments de calendrier seront communiqués ultérieurement, dans le cadre de la séquence annoncée pour le début de l’année prochaine », indique Matignon.
Quels objectifs pour le PV ?
D’après nos informations, les objectifs chiffrés pour le photovoltaïque ne sont pas encore arrêtés et font l’objet de nombreuses spéculations. Pour le moment, les derniers objectifs publics évoqués dans la feuille de route font toujours état de 54 GW en 2030 (au lieu des 60 GW initialement envisagés), et entre 65 et 90 GW en 2035.
« En espérant qu’ils ne baissent pas à nouveau », nous confiait un développeur PV, au moment où RTE a publié la mise à jour de ses prévisions. Le gestionnaire du réseau de transport a en effet jeté un pavé dans la mare, en parlant d’un possible ralentissement du développement des renouvelables, compte-tenu de la « situation d’abondance d’électricité». Désormais, le rythme R4 – 54 GW en 2030, ce qui suppose de 5 à 7 GW par an, soit la trajectoire actuelle de la PPE3 -, « serait de nature à engendrer des suréquipements », a indiqué Thomas Veyrenc, le directeur général de RTE. L’État risque-t-il donc de le suivre dans cette voix et d’envisager le scénario inférieur prévu par RTE, à savoir 47 GW en 2030, soit 3,5 GW par an ? Certaines rumeurs évoquent également une poire coupée en deux, ce qui correspondrait à 48 à 50 GW de PV en 2030.
Reste à savoir quand la PPE sera réellement publiée, mettant fin au suspense qui dure depuis trois ans. Cela permettrait à la filière de se positionner et aux nouvelles périodes des appels d’offres PPE3 d’être lancées. Est-ce que cela sera avant ou après les élections municipales, prévues les 15 et 22 mars ? C’est maintenant toute la question. Dans le cas le plus pessimiste, ce sera sans doute après, pour ne pas interférer avec le scrutin local, ni risquer la censure et sachant qu’un audit sur le coût des énergies renouvelables, confiée à Jean-Bernard Lévy et Thierry Tuot, rendra ses conclusions au gouvernement début avril.
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