Face au refus du gouvernement de soumettre une loi de programmation énergétique au Parlement, le Sénat a présenté son propre texte qui propose d’accroître de 27 GW la production d’énergie nucléaire tout en maintenant des objectifs a minima pour le photovoltaïque.
Les listes RN, Reconquête et Les Patriotes restent sur leur positionnement historique en faveur du développement massif du nucléaire et contre les énergies renouvelables, en particulier contre l’éolien. Toutes proposent de sortir du marché européen de l’électricité, seul moyen pour la France, selon elles, de choisir son propre mix énergétique et de faire baisser les prix de l’électricité pour les consommateurs.
Pour parvenir à décarboner le continent européen avant 2050, la liste de la majorité présidentielle met l’accent sur le nucléaire, qui doit tripler sa production d’ici à 2050, et qui est vu comme une filière industrielle à développer. Le programme est en revanche moins-disant sur les objectifs en termes de renouvelables.
Sans surprise, aucun des partis écologistes en lice ne fait l’impasse sur l’énergie dans son programme. Toutefois, si la sortie des énergies fossiles fait l’unanimité, les moyens pour y parvenir divergent. En particulier, on observe une frontière poreuse entre énergies renouvelables et nucléaire, sauf chez Europe Ecologie les Verts (EELV) qui maintient son opposition farouche à l’atome et qui privilégie un mix 100 % renouvelable.
Dans une nouvelle rubrique mensuelle du magazine pv, l’International Solar Energy Society (ISES) explique comment le solaire et l’éolien dominent la construction de centrales électriques.
La feuille de route qui définit les grandes orientations énergétiques de la France pour 2035 sera adoptée par décret par « souci d’efficacité » et non pas par la loi pour éviter une « guerre de religion » entre pro-nucléaire et pro-renouvelables. Le Syndicat des énergies renouvelables (SER) et les associations environnementales regrettent ce passage en force et l’absence de débat parlementaire.
Des organisations écologistes estiment que le Premier ministre est passé à côté du sujet de la planification écologique dans son discours de politique générale et lui reprochent de faire la part belle au nucléaire et d’oublier le potentiel des énergies renouvelables dans la stratégie française de décarbonation.
Suite à la mobilisation des acteurs des renouvelables, le projet de loi ne comprend plus aucun objectif chiffré concernant la programmation des énergies. Jules Nyssen, Président du SER, espère que « cela permettra de rééquilibrer cette partie programmatique qui devrait s’appuyer sur un trépied : baisse de la consommation, renouvelables et nucléaire ».
En accord avec sa politique de dé-carbonation centrée sur le nucléaire mais à contre-courant des politiques européennes, le gouvernement a présenté un avant-projet de loi sans objectif chiffré sur le développement et l’intégration des énergies renouvelables dans le bouquet énergétique français.
Si Bruno le Maire assure que le rattachement de l’énergie, portefeuille auparavant dévolu à la ministre Agnès Pannier-Runacher, va permettre de donner « un nouvel élan » à la décarbonation de la France pour 2040, les acteurs des renouvelables craignent pour la future politique de développement des énergies renouvelables.
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