Lorsqu’on déambule dans les allées du salon Intersolar, une tendance semble s’imposer : le panneau de demain sera composé de demi-cellules, avec au moins 5 bus bar, si possible de section triangulaire, aura deux faces actives, fera deux mètres de long, le tout pour une puissance d’au moins 400 W. Ce panneau « standard » est le fruit d’une lente évolution de l’industrie et d’une technologie déjà centenaire, et pourtant… si le meilleur restait encore à venir ?
Car sur certains stands, pointe déjà la technologie hétérojonction qui devrait permettre prochainement de briser le plafond de verre de la limite des 30 % d’une mono-jonction. Cette limite, établie par Shockley et Queisser en 1961, constituait auparavant l’objectif ultime à atteindre pour tous les panneaux au silicium. Peut-être qu’Intersolar 2020 verra cette tendance se confirmer avec des panneaux encore plus puissants, même s’il n’est pas utile d’attendre qu’un tel panneau voit le jour : la filière dispose déjà les armes pour rivaliser avec les énergies conventionnelles. Autant dire que la compétitivité de l’énergie photovoltaïque a encore de beaux jours devant elle.
D’autant qu’en termes d’innovation, des acteurs français se distinguent, comme Armor et ses cellules organiques, 2CA dont les panneaux d’environ 6 kg peuvent s’adapter aux structures de bâtiments les plus légères ou encore ECM Green Tech et Photowatt, pionniers des cellules dites mono-like, qui mêlent performance du monocristallin et prix du multicristallin, avec une faible empreinte carbone…
Et prenons-nous à rêver : si demain, davantage de stands mettaient à l’honneur le bilan carbone performant de leurs modules ? La France aurait ainsi contribué à lancer une dynamique de l’industrie photovoltaïque bas carbone, en phase avec les enjeux climatiques de notre planète. Car Solar Power Europe a publié son Global Market Outlook 2019-2023 à l’occasion du salon : celui-ci prévoit dans son scénario le plus optimiste plus de 190 GW installés en Europe ces 5 prochaines années, faisant de l’Europe un beau terrain de jeu pour faire émerger une industrie bas-carbone. Le vrai signe d’une énergie mature ?
Xavier DAVAL
Vice-président du SER et Président de SER-SOLER
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