Le Groupe Crédit Agricole à l’assaut de la transition énergétique

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Le Crédit Agricole a annoncé vouloir adopter une nouvelle stratégie pour le climat, alignée sur l’Accord de Paris. Selon cette stratégie, le groupe affichera des exigences non seulement envers lui-même – création d’un Comité des engagements sociétaux, certification de la stratégie par un organisme tiers… — mais aussi envers ses entreprises clientes. Leur niveau d’engagement et leur capacité à adapter leur modèle économique face aux enjeux climatiques seront notamment mesurés via des « notes de transition ». Si les activités des entreprises ne satisfont pas les lignes directrices du groupe en termes d’impacts sociaux et environnementaux, il se pourrait que le Crédit Agricole refuse de financer certains projets. Encore en phase de finalisation, ces notes de transition seront déployées complètement en 2020 sur la clientèle grandes entreprises. La banque a précisé à pv magazine que l’application aux ETI et PME interviendra dans un deuxième temps, dans des conditions non encore définies.

Par ailleurs, l’accent sera mis sur les portefeuilles de financement, d’investissement et des actifs dans le domaine de la finance verte. Par exemple, un projet d’énergie renouvelable sur trois sera financé en France par le biais des 39 caisses régionales qui couvrent le territoire et de la structure nationale « Unifergie », spécialisée dans le financement des énergies renouvelables et mise en place par la filiale Crédit Agricole Leasing & Factoring. 200 millions d’euros du fonds d’investissement en compte propre dédiés aux transitions énergétique, agricole et agroalimentaire seront octroyés aux start-up et PME innovantes en matière environnementale. Par ailleurs la taille du green loan portfolio à 2022 sera doublé pour atteindre 13 milliards d’euros d’ici 2022.

Fin 2018, le Crédit Agricole avait financé 1 006 fermes solaires totalisant près de 9 000 MW de capacité installée (dont 993 centrales photovoltaïques cumulant 8 300 MW et 13 centrales thermo-solaires pour 650 MW). La structure Unifergie avait permis de financer une puissance photovoltaïque cumulée de 1 397 MW fin 2018.

Partenariat avec la Banque européenne d’investissement

Dans cette continuité, le Groupe Crédit Agricole a développé un partenariat avec la Banque européenne d’investissement (BEI) en faveur de la transition énergétique en France. La BEI lui octroie un financement de 250 millions d’euros, lui permettant de financer des projets de PME, ETI, entités publiques, exploitations agricoles ou collectivités locales à hauteur de 500 millions d’euros.

Décliné en différents produits de financement, ce premier accord devrait être suivi d’une deuxième tranche de 250 millions ayant pour but de financer des projets pour un montant total de 1 milliard d’euros au final.

Selon la BEI, son partenariat avec le Crédit Agricole, qui les lie depuis longtemps, est « dynamique et stable » et se traduit par un volume de transactions de près de 500 à 600 millions d’euros par an en moyenne.

De son côté, la BEI se mobilise également pour la transition énergétique. Elle a octroyé 1,7 milliard d’euros de financement en faveur de PME et de collectivités territoriales pour financer des projets dans ce domaine. Entre autres, elle accordé des prêts directs et des garanties à la banque HSBC France à hauteur de 450 millions d’euros et a participé au fonds Pearl Infrastructure, cogéré par Edmond de Rothschild et Pearl Advisory pour un montant de 30 millions d’euros et au fonds Breakthrough Energy Ventures pour 50 millions d’euros.

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