Des plans climat-énergie encore insuffisants selon la Commission européenne

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Avant la fin de l’année 2018, chaque État de l’Union européenne a dû soumettre son plan national intégré en matière d’énergie et de climat (PNEC) pour la période 2021-2030 à la Commission européenne. Celle-ci a émis un avis en regard des objectifs européens communs à l’horizon 2030, notamment en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre, d’amélioration de l’efficacité énergétique et de développement des énergies renouvelables.

Dans l’ensemble, la Commission reconnait que les plans nationaux témoignent déjà d’efforts « considérables », mais il faudrait aller plus loin. « Les mesures prévues par les plans actuels étant insuffisantes en ce qui concerne aussi bien les énergies renouvelables que les contributions à l’efficacité énergétique, il faudra une plus grande ambition collective pour atteindre les objectifs globaux de l’Union européenne (UE) en matière de climat et d’énergie », précise-t-elle. Sans ajustement, l’écart entre les objectifs de l’UE et les pourcentages calculés à partir des PNEC pourrait s’élever à 1,6 point concernant les énergies renouvelables (entre 30,4 % et 31,9 % au lieu des 32 % prévus) et 6 points environ pour l’efficacité énergétique.

En France

En ce qui concerne la France, dont le PNEC consiste en la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) et la stratégie nationale bas-carbone, la Commission semble plutôt satisfaite : elle recommande de relever le niveau d’ambition pour 2030 à au moins 33 % d’énergies renouvelables (32 % prévus) et à, bien entendu, veiller à ce que les objectifs en matière d’énergies renouvelables à l’horizon 2020 soient atteints, afin qu’ils soient une bonne base pour les objectifs de 2021. Elle l’incite à revoir les efforts de réduction de la consommation d’énergie primaire et à intensifier ses coopérations régionales actuelles en termes de marché intérieur de l’énergie et de sécurité énergétique avec ses pays voisins, le Portugal, l’Autriche et les Pays-Bas… Un bilan plutôt positif, bien que la France soit également invitée à quantifier et préciser davantage sa démarche et ses objectifs intermédiaires.

Parmi les bons élèves : le Danemark, l’Estonie, l’Espagne, la Lituanie et le Portugal ont proposé les parts d’énergies renouvelables les plus élevées dans leurs PNEC à l’horizon 2030. Dans le domaine de l’efficacité énergétique, seuls l’Italie, le Luxembourg, l’Espagne, les Pays-Bas et la France ont proposé un niveau suffisant de contributions pour 2030.

Dans son rapport, la Commission mentionne également les bonnes pratiques relevées dans les PNEC de certains membres.

La suite

Les États membres doivent finaliser leurs plans d’ici la fin de 2019. Les avis de la Commission sont sensés les aider à « les mettre en œuvre efficacement dans les années à venir ». Les PNEC permettront également à la Commission de programmer les financements au titre du prochain cadre financier pluriannuel 2021-2027.

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