Plus de 12 ms€ pour l’énergie et le climat dans le projet de loi de finances 2020

Share

Dans son discours devant les parlementaires, la ministre a d’emblée affiché la couleur : « Notre politique en faveur de l’énergie et du climat mobilisera 12,138 Mds € en 2020. Nous poursuivrons le soutien aux énergies renouvelables financé dans le cadre du compte d’affectation spéciale sur la transition énergétique, notre premier poste de dépense avec 5,4 Mds €. »

Elle a ajouté que la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), qui fixe l’objectif du mix énergétique français à l’horizon 2023 et la trajectoire pour 2028, confirme « l’ambition de réduction de la consommation finale d’énergie, mais également le développement des énergies renouvelables avec des objectifs chiffrés. »

Borne a ainsi rappelé en la matière que, « depuis 2017, près de 3 000 projets ont été sélectionnés dans le cadre d’appels d’offres (solaire, éolien terrestre, biomasse, hydroélectricité, fonds chaleur…). Ces dispositifs d’aides ont permis la progression constante de la part des énergies renouvelables au sein du mix énergétique. Ces projets représentent notamment une capacité de 5GW pour le photovoltaïque et 1GW pour l’éolien. La part d’énergie renouvelable dans le mix électrique de la France est ainsi passée de 19,6% à 22,7% entre 2016 et 2018. »

La ministre a ajouté, dans la cadre de la politique en faveur des énergies renouvelables que l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) sera dotée de près de 600 M€ de crédits, qui s’inscrivent dans des stratégies développées avec les collectivités. « Avec ces moyens, l’agence pourra poursuivre ses appels à projets pour la transition énergétique et développer le fonds chaleur, » a ajouté Borne devant les députés de la commission du développement durable.

Elle a également rappelé que « la transition énergétique, c’est aussi aider nos concitoyens à franchir le pas d’un mode de vie plus écologique et plus économique », rappelant que « le dispositif de chèque énergie, bénéficiant à plus de 5,8 millions de ménages, est adopté par les Français : son taux d’utilisation après deux ans est croissant et dépasse les 80%. »

La mobilité n’est pas oubliée, la ministre a en effet signalé que le dispositif de « prime à la conversion » pour remplacer les véhicules thermiques polluant sera poursuivi en 2020 : « 405 M€ y seront de nouveau consacrés ainsi que 395 millions d’euros pour le bonus des véhicules électriques avec pour objectif désormais de retirer 1 million de véhicules polluants au cours du quinquennat. »

Elle a enfin précisé, en matière d’efficacité énergétique, « le crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE) qui oblige aujourd’hui les ménages les plus modestes à faire l’avance de trésorerie sera transformé pour eux en prime directement touchée au moment des travaux. Dans un souci de justice fiscale et d’efficience, les ménages les plus aisés ne bénéficieront plus du dispositif. Enfin, et même si ce n’est pas directement financé par le budget du ministère, je voudrais mentionner ici les certificats d’économie d’énergie (CEE). Grâce à eux, les ménages peuvent par exemple remplacer leur chaudière pour un équipement plus performant, en percevant une prime qui peut aller jusqu’à 4 000 euros et limiter le reste à charge au strict minimum. Je souhaite également faciliter l’usage de ces CEE par les entreprises pour amplifier leurs investissements. »

Enfin, elle s’est inscrite en faux contre les allégations visant à indiquer que « le Gouvernement baissera les montants d’aide à la rénovation thermique de l’habitat, » rappelant qu’« en 2020, l’effort consacré à cette politique essentielle pour l’efficacité énergétique atteindra 3,5 Mds €. »

Ce contenu est protégé par un copyright et vous ne pouvez pas le réutiliser sans permission. Si vous souhaitez collaborer avec nous et réutiliser notre contenu, merci de contacter notre équipe éditoriale à l’adresse suivante: editors@pv-magazine.com.