Les dangers du silence du gouvernement sur la réduction rétroactive des tarifs d’achats

Share

Chaque fois que dans le passé, les gouvernements de différents pays du monde ont annoncé des mesures rétroactives pour réduire les tarifs d’achat pour les énergies renouvelables, l’un des premiers effets qui s’est produit n’a pas été tant la peur des mesures elles-mêmes, qui sont également fatales pour les développement des énergies propres, ainsi que l’incertitude créée chez les opérateurs du secteur qui, en attendant de savoir quel sort les attend, tendent à geler les plans et investissements de toutes natures.

Selon Nicolas Rochon, Président d’Rgreen Invest, société de gestion française exclusivement dédiée aux infrastructures vertes, c’est précisément cette incertitude qui inquiète le plus l’ensemble du secteur des énergies renouvelables.

«Alors que cette idée, ni confirmée ni infirmée par le gouvernement, n’a que quelques heures d’existence dans la sphère publique, nous constatons déjà combien la confiance des investisseurs qu’elle accompagne fait place à une forte inquiétudes», déclare-t-il. «Dans l’intérêt de la transition énergique, nous appelons à une clarification rapide de la position de l’Etat et à l’abandon de cette idée, afin de conserver les bénéfices de la dynamique positive engagée avec l’annonce du plan de relance ».

Selon lui, la remise en cause des contrats passés, si elle se confirmait, créerait une instabilité réglementaire majeure et saperait à long terme la « confiance des investisseurs–banques, souvent publiques, fonds innovants, épargnants et entreprises–dans les engagements de l’Etat. »

Rochon a également déclaré que les mêmes opérateurs qui croyaient au solaire avec des investissements substantiels avant 2011 pourraient désormais s’abstenir de continuer à le faire, compte tenu de la situation réglementaire incertaine qui se créerait avec les modifications rétroactives des contrats signés il y a plus de dix ans.

« L’urgence est au renforcement d’un dialogue serein car nourri de confiance entre l’Etat et les investisseurs pour financer la transition écologique, » conclut-il.

Ce contenu est protégé par un copyright et vous ne pouvez pas le réutiliser sans permission. Si vous souhaitez collaborer avec nous et réutiliser notre contenu, merci de contacter notre équipe éditoriale à l’adresse suivante: editors@pv-magazine.com.