La France, deuxième pays le plus innovant d’Europe en termes de batteries (OEB et AIE)

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Entre 2005 et 2018, les dépôts de brevets liés aux batteries et autres technologies de stockage de l’électricité a augmenté de 14% en moyenne chaque année dans le monde, signale l’étude. C’est quatre fois plus que la moyenne de tous les domaines technologiques réunis, selon une étude conjointe publiée aujourd’hui par l’Office européen des brevets (OEB) et l’Agence internationale de l’énergie (AIE), intitulée « L’innovation dans le domaine des batteries et du stockage de l’électricité – une analyse globale fondée sur les données de brevets ». L’étude passe en revue les principales tendances de l’innovation en matière de batteries, mesurées en termes de « Familles de brevets internationales (FBI) ».

« Parmi les brevets déposés dans le domaine du stockage de l’électricité, pas moins

de 90% concernent l’innovation dans les batteries. Un bon présage pour les développements à venir car, selon le scénario de l’AIE, près de 10 000 GW de batteries ou d’autres formes de stockage d’énergie seront nécessaires d’ici 2040 pour que le monde atteigne les objectifs en matière de climat et d’énergie durable. Cela représente 50 fois la taille du marché actuel. »

Par ailleurs, le leadership asiatique est patent, « avec neuf entreprises dans le top 10 des demandeurs de brevet mondiaux. Néanmoins, l’Europe n’est pas en reste et confirme être une place forte de la technologie des batteries avec Bosch à la 5e place (derrière Samsung, Panasonic, LG et Toyota), mais également en plaçant six entreprises européennes dans le top 25, devant les Etats-Unis qui comptent deux entreprises dans ce classement, » insistent OEB et AIE.

Si l’Europe tire son épingle du jeu, elle le doit en partie à la France qui se hisse à la 2e

place des pays européens les plus innovants en termes de technologies de batteries (1 354 FBI entre 2000 et 2018) derrière l’Allemagne (avec 5 080). « La France confirme le rôle important des organismes de recherche pour le développement des batteries », signale l’étude, « puisque l’innovation française dans le secteur est notamment portée par le CEA (Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives, ndlr), à la 23e place mondiale en matière de dépôts de brevets ». Le CEA occupe la 1ère place sur le podium français avec 358 FBI pour la période 2000-2018, il est suivi par Renault (149) et Total (122).

Le lithium-ion tire l’essor de l’innovation

La croissance de l’innovation s’explique essentiellement par les progrès réalisés sur les batteries lithium-ion (Li-ion). « Au final, les progrès techniques et la production de masse ont fait chuter les prix : – 90% depuis 2010 pour les batteries Li-ion destinées aux véhicules électriques, et de deux tiers pour les applications stationnaires, comme la gestion du réseau électrique. L’Europe n’est pas en reste pour cette technologie d’avenir, grâce notamment à l’apport de la France qui, avec le CEA, se hisse dans le top 15 mondial des demandeurs de brevets pour la période 2014-2018, » signale l’étude. Néanmoins, « entre 2014 et 2018, le Japon a, à lui seul, représenté 41% de l’activité brevets relative au Li-ion. »

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