Près de 97 % de l’eau de notre planète se trouve dans les océans, mais l’eau dessalée ne représente que 1 % de l’eau potable dans le monde, selon l’Association internationale de l’eau. En cause : les besoins énergétiques élevés du dessalement, et donc son coût.
Mais l’amélioration des technologies, ainsi que les besoins en eau dans les régions arides, ont conduit au développement croissant du dessalement thermique et renouvelable. L’un de ces projets concerne l’usine de Chtouka-Aït Baha, prévue dans la région de Souss-Massa au Maroc, dont la capacité journalière de production de 275 000 mètres cubes d’eau pourrait être portée à 400 000 m3 avant 2030.
Un groupe de scientifiques dirigé par la Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) a repris les spécifications du projet de Chtouka-Aït Baha comme base d’une étude de cas pour comparer les technologies disponibles pour le dessalement. L’étude s’est penchée sur le photovoltaïque, l’énergie solaire à concentration (CSP) et le dessalement alimenté par un réseau (principalement à combustible fossile), avec une analyse sur la possibilité d’intégrer également le stockage.
Résultat, l’étude, intitulée Techno-economic assessment of solar energy coupling with large-scale desalination plant : the cas of Morocco, publiée dans la revue Desalination, conclut qu’aujourd’hui le photovoltaïque seul est le moyen le plus compétitif de dessalement. Les auteurs notent cependant qu’au Maroc, l’étude de cas sur le CSP est associée à la nécessité d’installer une ligne de transmission à haute tension reliant le désert où le CSP peut être construit, à la côte où se trouve l’eau salée.
Menant une analyse prospective jusqu’en 2030, ils estiment que le photovoltaïque restera l’option la plus économique jusqu’à cet horizon. Mais d’autres options ne doivent pas être exclues, concluent les auteurs, qui notent que l’extension des projets de dessalement pourrait rendre viables les lignes de transport à haute tension et que la capacité du CSP à stocker la chaleur pourrait ajouter une flexibilité importante. « Les technologies PV et CSP font partie des technologies prometteuses du dessalement à court terme », déclare le journal. Selon les chercheurs, la meilleure voie pour le Maroc pour sécuriser son approvisionnement en eau serait donc de lancer immédiatement un programme de projets de dessalement alimentés par PV et de commencer à préparer un programme CSP pour l’avenir.
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