La filière électrique compte ses emplois et se projette dans l’avenir

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Cette étude s’est effectuée au travers d’un « EDEC filière électrique ». L’Engagement de Développement de l’Emploi et des Compétences (EDEC) est une démarche collective sur un périmètre inédit incluant à la fois le secteur électrique proprement dit, mais aussi le bâtiment, l’industrie et les infrastructures pour les villes et la mobilité.

Elle concerne à la fois les emplois directs (directement attribuables à l’activité sur une année et sur le territoire français, spécialisés dans la filière électrique, avec une clé de répartition emplois électriques / non électriques pour les acteurs multi-activités) et les emplois indirects qui mobilisent les fournisseurs et prestataires de services dont l’activité principale (> 50% du chiffre d’affaires) est réalisée au sein de la filière électrique. entreprises françaises et des filiales françaises de groupes étrangers

Au plan global, sur les 600 000 emplois de la filière électrique, les deux-tiers des emplois de la filière concernent des activités d’installation-construction (220 000) et d’opération des installations de production (200 000), en aval de la chaîne et au plus près des territoires de la production électrique et de la performance énergétique. Ces emplois sont non délocalisables, avec un fort ancrage territorial.

Les renouvelables

Selon l’EDEC, avec la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), quelque 200 000 emplois supplémentaires devraient voir le jour dans la filière électrique dans son ensemble et représenter jusqu’à 825 000 emplois à horizon 2030 (scénario haut de la PPE).

Les énergies renouvelables constituent, avec 16% des 300 000 emplois du secteur du système électrique en 2018, le troisième vivier d’emplois de ce segment. En outre, avec 103 000 emplois, les réseaux électriques constituent un fort vecteur de croissance pour la filière, du fait de nouveaux usages et de la digitalisation des activités, signale l’étude. Les énergies renouvelables électriques devraient, elles progresser, à hauteur de 34 000 à 66 000 emplois selon les hypothèses de la PPE.

Par ailleurs, parmi plus de 100 métiers identifiés, 23 sont en tension au regard des besoins de la transition énergétique et numérique, avec en tête de ce « classement, l’installateur photovoltaïque, dont le taux de croissance des emplois à l’horizon 2030 devrait dépasser les 10%. Dans un focus sur la région Provence-Alpes-Côte -d’Azur, l’étude souligne que parmi les métiers en tension, à l’avenir, liés aux renouvelables, on trouve le chargé d’étude environnement, le responsable d’exploitation, le technicien de maintenance PV, éolien.

Les activités réseau directement liées à la fourniture d’électricité représentent 14 000 Emplois. Les réseaux et la fourniture de l’électricité pourraient créer 9 000 emplois supplémentaires dans la transition énergétique. En 2030, le réseau sera facilitateur de l’intégration des énergies renouvelables intermittentes, du développement de la flexibilité et des usages décentralisés.

A noter que dans le secteur du bâtiment, quelque 62 000 emplois en fabrication et distribution des équipements constituent le deuxième maillon le plus pourvoyeur d’emplois dans ce domaine. Notamment sous l’impulsion du pilotage électrique numérique et des nouveaux usages (véhicules électrique, autoconsommation).

Enfin, avec 40% des emplois de la filière, les TPE-PME font face à des défis spécifiques à chaque territoire. Les actions de développement de l’emploi doivent donc s’adapter à la diversité et aux profils des bassins d’emploi et être déclinées à la maille régionale. Accompagner les différents acteurs territoriaux doit permettre de piloter et d’anticiper l’adéquation entre l’offre et la demande d’emplois et de compétences, particulièrement dans les territoires en développement ou en reconversion, insiste l’étude.

L’EDEC filière électrique rassemble huit organisations professionnelles représentatives de la filière (FFIE, FIEEC, Gimelec, IGNES, Industries Méditerranée, Serce, TSG et l’UFE) et quatre organisations syndicales sous l’égide du ministère du Travail, du Haut-Commissariat aux Compétences (HCC) et du ministère de la Transition écologique et solidaire.

L’objectif est de donner aux jeunes en formation, aux salariés et aux organismes de formation de la visibilité sur nos besoins et adapter l’offre de formation initiale et continue.

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