Le Canada possède plusieurs régions potentielles pour le stockage souterrain d’hydrogène

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Un groupe de scientifiques des Laboratoires nucléaires canadiens (LNC) a évalué le potentiel de stockage saisonnier de l’hydrogène (Underground Hydrogen Storage, UHS) à grande échelle dans les formations géologiques du Canada.

L’UHS présente de multiples avantages par rapport au stockage d’énergie conventionnel, notamment des pressions de stockage plus élevées, une emprise au sol plus petite, des normes de sécurité plus élevées, des impacts environnementaux plus faibles, des durées de vie de fonctionnement plus longues et des coûts d’investissement spécifiques réduits, estiment les chercheurs dans « Faisabilité géologique du souterrain stockage de l’hydrogène au Canada » (« Geologic feasibility of underground hydrogen storage in Canada »), qui a été récemment publié dans l’International Journal of Hydrogen Energy.

Leurs travaux fournissent une évaluation spatiale, géotechnique et lithologique des formations géologiques propices à l’UHS dans plusieurs régions canadiennes. « Des recherches antérieures au Canada sur le captage et le stockage du carbone (CSC), le stockage géologique du gaz naturel et l’emplacement d’un dépôt géologique en profondeur (DGP) pour les déchets nucléaires ont été référencées car elles fournissent des informations inestimables pour l’UHS », explique le groupe de recherche.

Actuellement, les meilleurs emplacements pour l’UHS sont les cavités salines, les aquifères salins profonds, les gisements de pétrole et de gaz épuisés et les cavités rocheuses revêtues ou non. « Les formations sédimentaires considérées pour UHS dans ce rapport se trouvent entre 400 et 2000 m sous la surface du sol, car c’est la profondeur de la plupart des forages de gaz existants », poursuivent les scientifiques.

L’étude indique que le bassin sédimentaire de l’ouest du Canada (BSOC) et le sud de l’Ontario sont les zones les plus propices à l’UHS, en raison de « la richesse des ressources naturelles ». Le bassin sédimentaire de l’ouest canadien comprend une grande partie des régions sud du Canada. Selon les universitaires, la région présente un risque relativement faible d’événement sismique ou volcanique. Il contient une multitude de gisements de halites, d’aquifères salins profonds et de champs de pétrole et de gaz.

« De plus, certaines zones des bassins du Saint-Laurent pourraient être propices au stockage de l’hydrogène gazeux, comme les sels halocinétiques et stratifiés trouvés en Nouvelle-Écosse, et les aquifères salins profonds dans le sud-est du Québec », complètent les chercheurs. D’autre part, étant donné la proximité avec des zones de production d’énergies renouvelables, les auteurs soulignent le potentiel de couplage avec la technologie Power-to-gas. « Le sud de l’Ontario compte une multitude de parcs solaires et éoliens, en plus de quatre centrales nucléaires, alors que de nombreuses exploitations éoliennes sont présentes dans le BSOC, le Canada atlantique et le sud-est du Québec », précisent les auteurs.

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