Comment attirer les abeilles dans les parcs solaires

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D’après pv magazine International

Des chercheurs de l’université de Lancaster et de l’université de Reading, au Royaume-Uni, ont proposé une série de recommandations pour améliorer la biodiversité des espèces pollinisatrices dans les parcs solaires. « Les recommandations ne sont pas encore codifiées mais nous espérons que cette étude pourra fournir des preuves scientifiques pour contribuer à la rédaction de futures lignes directrices et d’informer l’industrie du développement de bonnes pratiques pour les pollinisateurs, a déclaré Holly Blaydes, co-auteur de la recherche à pv magazine. Nous espérons travailler avec l’industrie et les décideurs politiques, le cas échéant, pour y parvenir ».

Pour rédiger l’étude baptisée « Opportunities to enhance pollinator biodiversity in solar parks », publiée dans la revue Renewable and Sustainable Energy Reviews, les chercheurs ont étayé leurs recherches par la littérature axée sur le Royaume-Uni et le nord-ouest de l’Europe et sont donc valables pour ces régions. « Cependant, les résultats globaux sont susceptibles de convenir à d’autres régions tempérées et certaines des conclusions seront universelles car l’écologie des pollinisateurs est assez similaire partout. Certains points devront cependant faire l’objet d’un examen similaire à ce que nous avons fait », ajoute Holly Blaydes.

Les universitaires ont conclu que les parcs solaires pourraient améliorer les ressources en pollinisateurs là où elles sont le plus nécessaires. « De nombreuses espèces sont en déclin, à la fois au Royaume-Uni et dans d’autres parties du monde, assure Holly Blaydes. Les actions visant à conserver les abeilles comprennent l’inversion de l’intensification agricole et le maintien de l’habitat naturel, qui peuvent tous deux être réalisés dans les parcs solaires ».

Selon les premiers résultats, la biodiversité pourrait être affectée soit positivement et soit négativement en fonction des changements de l’utilisation des terres associées. Dans les paysages agricoles qui sont utilisés de manière intensive et donc pauvres en espèces, les parcs solaires semblent ainsi aider à restaurer les conditions idéales pour les habitats des pollinisateurs. « La création d’habitats convenables sur les parcs solaires pourrait offrir des refuges aux pollinisateurs tout en augmentant l’hétérogénéité et la connectivité du paysage », soulignent les scientifiques.

Pour cela, ces derniers ont créé une base de données avec les groupes de pollinisateurs, les thèmes, les sous-thèmes, les interventions et l’impact des interventions sur les pollinisateurs. Toutes ces données ont été analysées, chacune tenant compte des ressources fourragères, de la nidification, de la reproduction, du paysage et du climat. « Notre examen suggère que l’amélioration de la biodiversité pour les pollinisateurs est réalisable en entreprenant une gestion réfléchie des parcs solaires pour fournir un milieu propice à l’alimentation et la reproduction, qui améliore l’hétérogénéité et l’interconnexion et générer des variations microclimatiques ».

Dans une autre étude publiée ce mois-ci et menée aux Etats-Unis, un groupe de recherche a constaté que l’ombrage partiel fourni par les parcs solaires crée un microclimat qui favorise la croissance abondante de fleurs et de pollinisateurs plus variés. Il a également constaté que l’ombrage partiel augmente l’abondance de la floraison en retardant le moment de la floraison, ce qui augmente les ressources fourragères prisées par les pollinisateurs pendant la saison chaude et sèche.

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