Hydrogène de France prépare son introduction en Bourse sur Euronext

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Hydrogène De France (HDF Energy), spécialisé dans le développement d’infrastructures permettant la production d’électricité à partir d’hydrogène issu d’énergies renouvelables (éolien ou solaire), a annoncé le 25 mai l’approbation de son Document d’enregistrement par l’Autorité des marchés financiers (AMF), en date du 21 mai 2021. Ce document constitue la première étape du projet d’introduction en Bourse de HDF Energy sur le marché réglementé d’Euronext à Paris, sous réserve des conditions de marché et de l’approbation par l’AMF. Cette entrée sur le marché permettra à l’entreprise, qui vise 100 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2025, d’accroître ses capacités d’investissements en fonds propres pour mener ses projets de centrales et d’usines.

L’hydrogène-électricité pour la production d’électricité renouvelable non-intermittente

Créé en 2012 en tant que développeur de centrales électriques, HDF Energy développe en effet, aux côtés de partenaires, des centrales de forte capacité (multi-mégawatt) produisant de l’électricité à partir d’hydrogène vert ou décarboné, et destinées à satisfaire aux besoins des gestionnaires de réseaux en fournissant une électricité renouvelable non intermittente et compétitive, en continue ou à la demande. Ces unités de production, une fois construites, comprendront notamment des piles à combustible (PaC) de forte puissance fonctionnant à l’hydrogène, fournies par HDF Energy. Basées sur la technologie PEM (Proton Exchange Membrane), elles sont développées dans le cadre d’un accord exclusif de développement avec Ballard Power System, un des leaders mondiaux des piles à combustible pour la mobilité, afin de répondre au marché des applications stationnaires de forte puissance. La société bénéficie d’une licence d’utilisation de cette technologie assortie d’une période d’exclusivité mondiale jusqu’en 2026. Dans ce cadre, HDF Energy a annoncé la construction d’une usine de fabrication de piles à combustible de forte puissance sur un terrain de l’ex-usine de Ford, à Blanquefort (Nouvelle-Aquitaine). L’usine, dont la livraison est prévue en 2023, atteindra une capacité de production annuelle de plus de 100 MW, moyennant un investissement total de 20 M€.

Selon FCH JU (Fuel Cell and Hydrogen Joint Undertaking), la part de l’hydrogène destinée à l’énergie pourrait ainsi atteindre 15 % de la demande globale en Europe en 2030 et 41 % en 2050. Afin de répondre à ces enjeux du marché de l’énergie, HDF Energy développe, via les SPV (Special Purpose Vehicle), deux modèles de centrales. Les premières, dites Renewstable (solutions Power-to-Power), combinent production d’énergie renouvelable, production d’hydrogène via des électrolyseurs, stockage massif de cet hydrogène, associé à un stockage de court terme sur batteries, puis génération d’électricité non-intermittente 24h/24 grâce à des piles à combustible multi-mégawatts de forte puissance.

Une première centrale électrique multi-mégawatts à hydrogène

Avec ces centrales, HDF vise en priorité des régions où la production d’électricité repose principalement sur des générateurs diesel en offrant une alternative propre et compétitive. Ce marché représente une opportunité actuelle estimée à 277 GW en termes de production d’énergie verte à installer et de 18 GW de piles à combustible associées. L’entreprise développe actuellement en Guyane la centrale CEOG (Centrale Électrique de l’Ouest Guyanais), qu’elle estime être la première centrale électrique multi-mégawatts à hydrogène au monde, produisant une électricité renouvelable, stable et compétitive (production annuelle de 50 GWh).

En phase finale de développement, elle fournira une électricité continue, jour et nuit, à partir d’énergie renouvelable et de deux piles à combustible de 1,5 MW chacune fournie par HDF Energy. Représentant un investissement de 130 millions d’euros, elle a été financée à 80 % par de la dette sans recours et à 20 % par des fonds propres apportés par Meridiam, la SARA et HDF Energy. Au-delà du projet CEOG, HDF Energy développe également onze autres projets de centrales Renewstable, localisés au Mexique, La Barbade, Guyane, Chypre, Australie, Nouvelle-Calédonie et Indonésie et représentant plus de 1,3 Md€ d’investissements et plus de 80 MW de piles à combustible à installer d’ici 2025. La société dit avoir identifié près d’une vingtaine d’opportunités supplémentaires, représentant près de 2,5 Md€ d’investissements.

Par ailleurs, les centrales HyPower (solutions Hydrogen-to-Power) sont quant à elles composées de piles à combustible multi-mégawatts de forte puissance, produisant une électricité à la demande à partir d’un gazoduc d’hydrogène ou d’un site de production d’hydrogène. Pour cela, HDF Energy entend s’appuyer sur les nouvelles infrastructures de distribution d’hydrogène en cours de développement (European Hydrogen Backbone), en parallèle du décommissionnement progressif des centrales traditionnelles à charbon et à gaz en Europe. Son ambition est de déployer des centrales électriques multi-mégawatts dans six pays européens.

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