Plus de 500 000 véhicules légers électriques (VE) et hybrides rechargeables (VHR) sont en circulation en France. En 2020 et malgré la crise sanitaire, les ventes de VE et VHR ont été multipliées par trois. Pour accompagner le développement exponentiel de la mobilité électrique, Enedis et RTE ont mené conjointement une étude consacrée à l’équipement des autoroutes en infrastructures de recharge nécessaires dans les 15 prochaines années. L’objectif était d’évaluer le dimensionnement des stations de recharge pour les véhicules légers ainsi que les coûts de raccordement et d’adaptation des réseaux pour permettre d’alimenter ces stations de recharge.
Une étude fondée sur deux scénarios de besoins de recharge et deux horizons de temps
En analysant deux scénarios de développement de l’électromobilité (scénario de référence et scénario haut) suivant deux horizons de temps (2028 et 2035), Enedis et RTE ont évalué les besoins en puissance électrique des infrastructures de recharge haute puissance à développer sur les aires d’autoroutes. Ces estimations, sont fondées sur un parc automobile de près de 5,3 millions de véhicules électriques en 2028 et 15,6 millions en 2035 cohérent avec les ambitions publiques définies dans la Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE) et la Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC).
Trois points fondamentaux démontrent que, du point de vue du système électrique, le déploiement des infrastructures permettant l’accueil de la mobilité longue distance sur l’ensemble du territoire français ne présente pas de défis majeurs, techniques ou financier, y compris à moyen et long terme :
1 – En termes de besoins électriques, la recharge de forte puissance s’intègre sans difficulté dans les réseaux électriques
Les besoins en puissance engendrée par la recharge sur autoroute interviennent sur les axes les plus fréquentés (A6, A7, A9) et au moment des chassés croisés estivaux ou de certains longs week-ends. Ces appels de puissance sont décorrélés des pointes de consommation électrique nationale qui se produisent en hiver (par exemple, en 2020, la pointe a atteint 83 GW le 22 janvier). L’étude évalue que la somme des puissances appelées sur l’ensemble des aires atteindrait en 2035 entre 2 GW et 5 GW à l’échelle nationale, soit entre 4 MW et 12 MW en moyenne par aire. La demande de puissance en recharge rapide est donc marginale à l’échelle nationale et ne se cumule pas avec la pointe nationale. Pour les années à venir, les stations de recharge les plus puissantes actuellement installées devraient suffire à accueillir le trafic autoroutier.
2 – Les extensions et adaptations des réseaux électriques ne présentent pas de défis techniques particuliers ni d’enjeux financiers importants
Le raccordement des stations de recharge ne pose pas de difficulté technique. Les coûts sont minimes par rapport à ceux pris en compte dans les trajectoires d’investissements des deux gestionnaires permettant la transformation des réseaux au service de l’ensemble de la transition énergétique. Les coûts de développement des réseaux de transport et de distribution pour l’alimentation des stations de recharge sur autoroute sont estimés entre 300 M€ et 600 M€ d’ici 2035 (soit entre 20 et 40 M€/an), ce qui représente entre 0,3 et 0,6 % des investissements planifiés par les gestionnaires des réseaux de distribution et de transport sur la période. 80 % des coûts correspondent à des investissements sur le réseau de distribution qui accueillera 95% des bornes de recharge.
3 – L’anticipation par les porteurs de projets est un facteur déterminant pour le bon développement des équipements de l’ensemble des aires de service
Des délais de 12 à 24 mois sont à prendre en compte pour permettre la réalisation des études, l’obtention des autorisations administratives et la réalisation des travaux d’adaptation requis. Les demandes de raccordement doivent être anticipées le plus en amont possible par les porteurs de projets pour permettre une bonne adéquation entre les besoins des utilisateurs et le dimensionnement des infrastructures.
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