[Spéciale présidentielle 2022] Le programme de Nicolas Dupont-Aignan dans les EnR et le solaire

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Le moins que l’on puisse dire est que le volet énergétique occupe une place importante, et détaillée, dans le programme de Nicolas Dupont-Aignan, du parti Debout la France. « Avec seulement 5,2 tonnes de CO2 produites par habitant et 0,9 % des émissions mondiales, la France présente le meilleur bilan carbone de tout le G7 plus la Chine, constate-t-il en préambule. Cette exemplarité est notamment due à la part importante du nucléaire dans notre mix énergétique qui lui permet d’être exportatrice d’électricité lorsque les conditions anticycloniques hivernales empêchent nos voisins d’en produire avec leurs éoliennes ».

Candidat pro-nucléaire, il annonce donc vouloir sortir des énergies fossiles en misant quasiment exclusivement sur une relance du nucléaire : il entend maintenir la part de cette énergie à 70 % de la production d’électricité (et de fait retoquer l’objectif fixé par le gouvernement actuel de 50 %). Cette relance passe également par des projets de recherche associés tels que les réacteurs de 4e génération, la filière Thorium et la fusion nucléaire… Mais pour l’heure, ni leur maturité technologique, ni leur viabilité économique n’ont pas encore été confirmées et il s’agit donc d’un pari risqué.

A l’inverse, selon lui, « une politique tournée vers l’éolien et le photovoltaïque ne pourra jamais tenir ses promesses ». Ainsi, alors qu’il prône l’abandon de l’éolien, « énergie coûteuse, peu performante et inesthétique », il laisse au solaire le bénéfice du doute. « Le photovoltaïque est cher car les panneaux sont massivement importés, écrit Nicolas Dupont-Aignan dans son programme. Néanmoins, cette source d’énergie pourrait s’avérer intéressante si les industriels français parviennent à inventer le panneau solaire de nouvelle génération ». Mais aucun objectif de nouvelles capacités industrielles, ni aucun soutien à la recherche ne sont énoncés.

Enfin, tandis que le candidat propose de nationaliser EDF et de protéger de la privatisation de l’ensemble des barrages hydroélectriques, il veut aussi « mettre fin à l’augmentation de la Contribution au service public de l’électricité (CSPE) et redéployer les 4 milliards gâchés dans le solaire et l’éolien sur des filières d’avenir ». Cette redistribution se ferait aux trois quart à destination d’un grand programme d’isolation des foyers (doublement de l’effort d’isolation thermique par rapport à 2022) et pour un quart à répartir sur des projets nucléaires et sur la gestion des déchets.

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