Au Soudan du Sud, une centrale solaire est financée au moyen de « certificats d’énergie renouvelable »

Share

L’hôpital universitaire de Malakal s’équipe d’une installation solaire. Située au nord du Soudan du Sud, la ville a subit de plein fouet la guerre civile qui a détruit une grande partie de ses infrastructures et fait fuir ses habitants. Elle abrite aujourd’hui l’un des plus grands camps de personnes déplacées à l’intérieur du pays. Prévu pour être achevé entre le milieu et la fin de 2022, le projet d’électrification solaire permettra d’améliorer les services de santé du centre hospitalier en fournissant une source d’énergie fiable.

Pour financer la construction du projet, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), qui est en charge du centre humanitaire du camp de Malakal, a fait appel à la vente de « certificats d’énergie renouvelable » liés à la production d’électricité de sa centrale solaire+stockage existante de 700 kW.

En pratique, ces bonds ont été émis par l’ONG Energy Peace Partners (EPP) sous la forme de P-REC pour « Peace – Renewable Energy Certificates ». Ils ont été vendus coup sur coup à deux entreprises de finance verte qui souhaitaient renforcer leurs positionnements sur le développement durable.

Le financement par crédit d’énergie renouvelable

Les certificats d’énergies renouvelables (EAC) sont des marchandises virtuelles échangées sur les marchés internationaux. Ils correspondent à un mégawattheure d’énergie renouvelable générée et sont achetés par les gouvernements, les entreprises et les particuliers pour atteindre des objectifs de durabilité obligatoires ou volontaires. En contre-partie, les EAC offrent aux développeurs d’énergie renouvelable une option supplémentaire pour monétiser la production d’électricité verte de leurs installations.

Les transactions de crédits verts ont pour objectif de mobiliser des fonds en vue de déployer de nouvelles capacités d’énergie renouvelable dans les communautés locales. Comme pour les autres EAC, les acheteurs des P-REC les utilisent pour équilibrer leur bilan carbone et s’approcher de leurs objectifs RSE. Ils servent notamment aux industriels pour présenter des réussites et des bilans positifs en terme de durabilité et de responsabilité sociale.

Selon EPP ce modèle de financement pourrait être reproduit à différentes échelles pour accompagner le développement d’infrastructures et d’initiatives humanitaires sur le terrain.

Ce contenu est protégé par un copyright et vous ne pouvez pas le réutiliser sans permission. Si vous souhaitez collaborer avec nous et réutiliser notre contenu, merci de contacter notre équipe éditoriale à l’adresse suivante: editors@pv-magazine.com.