Bloomberg NEF estime les coûts actualisés de l’électricité pour le second semestre 2022

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Bloomberg NEF a publié la mise à jour semestrielle de ses estimations concernant le coût actualisé de l’électricité (Levelized Cost of Energy ou « LCOE » en anglais) dans le monde. Cette étude permet de mettre en exergue la compétitivité financière des différentes sources de production d’énergie et de stockage, en fonction de différents facteurs rattachés, à savoir les coûts des matériaux, l’état des chaînes d’approvisionnement ou encore le niveau d’inflation économique.

Pour rappel, les coûts actualisés du kilowattheure, utilisés notamment dans les marchés, intègrent les coûts de production d’un équipement sur sa durée de vie. Ce faisant, le solaire photovoltaïque se situe toujours à un niveau proche de 0 puisque seule sa mise en place est à intégrer dans l’amortissement de l’investissement.

Si les pressions sur la chaîne d’approvisionnement mondiale ont commencé à s’atténuer et que les prix des principaux produits de base se calment après 18 mois tumultueux, l’inflation continue d’affecter les projets d’énergie renouvelable financés au second semestre 2022. Certains produits de base clés restent également très élevés.

De leurs côtés, les projets de charbon et de gaz continuent d’être de plus en plus coûteux à cause du prix élevé des carburants. Estimé par Bloomberg NEF à quelque 93 $/MWh à l’échelle mondiale, le LCOE gaz moyen est désormais plus du double du solaire et de l’éolien terrestre, sans perspective de baisse à court ou moyen terme.

Toutefois, les hausses des taux des banques centrales au deuxième semestre 2022 ont impacté plus fortement les énergies renouvelables que les autres sources de production. Avec un coût de la dette en augmentation de 20 % par rapport au premier semestre 2022, les projets EnR en développement peu avancé souffrent.

Bloomberg NEF constate un autre facteur freinant sur le développement électrique au niveau mondial : « un dollar fort a affaibli le pouvoir d’achat des promoteurs qui comptent sur les importations d’équipements et l’augmentation des dépenses d’investissement. Dans le cas de la Turquie, cela a augmenté les dépenses d’investissement pour les équipements solaires jusqu’à 40 % ».

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